En Nouvelle-Calédonie, Edouard Philippe annonce une réunion en décembre à Paris
En Nouvelle-Calédonie, Edouard Philippe annonce une réunion en décembre à Paris
Le Monde.fr avec AFP
Le premier ministre souhaite réunir les signataires des accords de Nouméa, pour « tirer les conclusions » du référendum du 4 novembre.
Edouard Philippe, le premier ministre français, lors de son discours, lundi 5 novembre 2018, à l’occasion d’une visite à Nouméa. / THÉO ROUBY / AFP
Edouard Philippe réunira en décembre à Paris les forces politiques de Nouvelle-Calédonie. C’est ce qu’il a annoncé lundi 5 novembre à Nouméa, dans une brève allocution. Son objectif : « Tirer collectivement les premières conclusions » du référendum d’autodétermination, qui a vu la victoire du maintien dans la France.
En visite en Nouvelle-Calédonie au lendemain du scrutin, le chef du gouvernement a également salué un « véritable succès démocratique et populaire ». Il a noté avec « beaucoup de satisfaction que tous s’accordent sur le caractère incontestable du résultat de ce référendum ». Selon les résultats définitifs sur les 284 bureaux, le non à l’indépendance l’a emporté avec 56,7 % des voix (78 734 votes) contre 43,3 % (60 199 votes) pour le oui.
Enjeux économiques et sociaux
Au-delà des questions institutionnelles, Edouard Philippe a souhaité remettre au premier plan « les enjeux économiques et sociaux » qui ont « parfois été placés au second plan », alors qu’ils « constituent un des ressorts essentiels des accords de Matignon et de Nouméa » datant de 1988 et 1998. Il fera, avec la ministre des outre-mers, Annick Girardin, « des propositions en ce sens » lors du comité des signataires en décembre.
Interrogé lors d’un entretien sur France O, le premier ministre n’a pas voulu se prononcer sur la tenue d’un deuxième référendum. Il faut « que nous parlions avec les forces politiques pour savoir comment elles envisagent la suite », a-t-il ajouté.
Les élections provinciales, pour renouveler le congrès de Nouvelle-Calédonie, se tiendront en mai 2019. Si un tiers des membres du congrès le demande, un deuxième référendum sera organisé dans les dix-huit mois. En cas de nouveau vote du « non », il pourra être suivi d’un troisième. Mais de nombreux loyalistes ont demandé que ce que le premier référendum soit aussi le dernier.
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Durée : 10:13