Au Togo, une femme élue présidente de l’Assemblée nationale
Au Togo, une femme élue présidente de l’Assemblée nationale
Le Monde.fr avec AFP
Yawa Djigbodi Tségan, membre du parti au pouvoir Union pour la République, devient la première députée à occuper ce poste.
Un bureau de vote de la banlieue de Lomé, au Togo, lors des dernières élections législatives du 20 décembre 2018. / MATTEO FRASCHINI KOFFI / AFP
La députée Yawa Djigbodi Tségan (Union pour la République, au pouvoir) a été élue mercredi 23 janvier à la tête de l’Assemblée nationale du Togo, a rapporté un journaliste de l’AFP. Inspectrice des impôts, Mme Tségan, 47 ans, devient la première femme à occuper ce poste au Togo. Elle a été élue avec 88 voix des 89 députés présents.
Mme Tségan succède à Dama Dramani, également membre du parti au pouvoir et à la tête de l’Assemblée nationale depuis septembre 2013. Elle avait déjà occupé le poste de premier questeur dans l’ancien bureau de l’Assemblée nationale. « C’est avec responsabilité que nous prenons cette fonction, face aux différents enjeux qui nous attendent », a-t-elle déclaré à la presse.
« Un coup de force électoral »
Les 91 nouveaux députés sont issus des élections législatives du 20 décembre 2018, boycottées par la principale coalition de l’opposition qui avait dénoncé des « irrégularités » dans sa préparation. Ce scrutin a été remporté par le parti au pouvoir, qui a raflé 59 des 91 sièges de l’Assemblée nationale.
Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avaient salué la bonne tenue de ces législatives, tout comme les dirigeants ouest-africains qui ont jugé le 22 décembre à Abuja que ces élections, « libres et transparentes », étaient conformes à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.
La principale coalition de l’opposition a appelé à manifester le 26 janvier à Lomé et dans plusieurs villes du pays, pour « dénoncer et condamner un coup de force électoral ». Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a succédé dans la violence à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant trente-huit ans.