Deux écoliers grièvement blessés par la chute d’un arbre près de Montauban
Deux écoliers grièvement blessés par la chute d’un arbre près de Montauban
Le Monde.fr avec AFP
Les élèves jouaient autour du marronnier centenaire durant la récréation lorsque le tronc de l’arbre s’est cassé, pour une raison inconnue, tombant sur trois élèves. L’un d’eux a dû être amputé de la jambe.
Devant l’entrée de l’école Jules-Ferry à Bessens (Tarn-et-Garonne), le 18 avril 2019. / PASCAL PAVANI / AFP
Deux élèves d’une école primaire de Bessens, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), ont été grièvement blessés, jeudi 18 avril, par la chute d’un arbre dans la cour de leur école « sous l’effet d’un coup de vent », selon la préfecture du département. Les deux garçons, âgés de 7 et 8 ans, sont « dans un état stable mais restent sous surveillance », a fait savoir, vendredi matin, la préfecture, qui précise que « l’un d’eux a dû être amputé d’un membre inférieur ».
Plusieurs élèves jouaient autour d’un marronnier centenaire durant la récréation lorsque, vers 15 h 30, le tronc de l’arbre, pour une raison encore inconnue, s’est cassé, tombant sur trois élèves. Une fillette de maternelle a été légèrement blessée tandis qu’il a fallu « près de deux heures aux pompiers pour désincarcérer » les deux garçons. Ils ont été évacués vers l’hôpital de Purpan à Toulouse, l’un blessé « à la jambe et à la hanche » et l’autre « à l’abdomen ».
L’école Jules-Ferry a été fermée vendredi « pour permettre les investigations de la gendarmerie » et « déterminer les causes de la chute de cet arbre », a souligné la préfecture. Une cellule médico-psychologique devait être mise en place dans la commune pour recevoir les élèves de cette petite école rurale dont plusieurs ont été témoins de l’accident. La rectrice de l’académie de Toulouse doit se rendre dans l’école dans la journée.
« Tout le monde est sous le choc »
En début de soirée, des groupes de parents d’élèves et des habitants étaient rassemblés, pour se soutenir mutuellement, devant la mairie. « On est préoccupés par la santé des enfants », a déclaré Laurent Gimbrède, adjoint à la mairie, à l’Agence France-Presse.
Selon Cécile Lafontaine, mère de deux petites filles dont une de 7 ans qui se trouvait au pied de l’arbre, « l’arbre était très vieux, il y avait du vent mais ce n’était pas exceptionnel, on ne nous a jamais parlé de danger ». Selon le site de Météo-France, les rafales de vents pouvaient atteindre jeudi après-midi 50 km/h dans la région de Montauban.
« Les enfants étaient en train de jouer autour [de l’arbre], des enfants ont vu les racines se soulever et ont eu le réflexe de s’écarter », a-t-elle ajouté, en se basant sur le témoignage de sa fille. « Les enfants sont restés plus de deux heures et demie sous l’arbre », selon elle. « J’ai été prévenue par téléphone par une autre mère de famille, je savais qu’il avait eu un drame. Pendant dix minutes, mon cœur s’est arrêté », car personne ne connaissait alors l’identité des victimes, a-t-elle précisé, très émue.
Dans cette petite localité, entre Montauban et Toulouse, « tout le monde se connaît, on connaît tous les enfants. C’est important d’être là », a souligné cette mère de famille. « Tout le monde est sous le choc », a confirmé le directeur des services académiques de Tarn-et-Garonne, François-Xavier Pestel. Selon lui, les deux enfants les plus gravement blessés sont restés « conscients ».
Le responsable académique a également confirmé qu’il « y avait un peu de vent mais pas de manière extrême ». Quand à la présence des arbres dans les cours d’école, « en général, ils sont très contrôlés, coupés et taillés ». « On me dit que l’arbre [qui est tombé] est centenaire ». Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a adressé un message de solidarité sur Twitter à la communauté éducative de cette école.
Toutes mes pensées de solidarité aux élèves blessés de l’école Jules Ferry de Bessens, à leurs familles et à toute… https://t.co/tBbtK7SYnZ
— jmblanquer (@Jean-Michel Blanquer)
« C’est un véritable drame », a déclaré de son côté la députée de la circonscription, Sylvia Pinel. « C’est beaucoup d’émotion, le moment est à la solidarité et à l’écoute pour celles et ceux qui ont été choqués, qui sont ici à la mairie, qui ont besoin de parler pour évacuer ce qu’ils ont vu. »