Vote de l'Assemblée Générale lors de la Nuit Debout du samedi 9 Avril 2016, Place de la République à Paris. | GUILLAUME BINET / MYOP POUR LE MONDE

Le mouvement Nuit debout peine à trouver une direction, François Hollande à convaincre. Pendant ce temps, le PSG et le Barça ont failli en Ligue des champions. Passage en revue des informations importantes de la semaine.

  • Nuit debout tient la place

Le mouvement né place de la République à Paris se poursuit et essaime dans quelques dizaines de villes, mais il peine à s’implanter en banlieue. Militants de longue date, convaincus ou simples curieux continuent de se retrouver et de débattre en assemblée générale ou dans les nombreuses commissions thématiques. La semaine a également été marquée par des incidents en marge du mouvement, qui ont conduit à plusieurs interpellations.

  • Dialogues citoyens : Hollande ne convainc pas

François Hollande, président de la république, participe à l’émission « Dialogues citoyens » sur France 2 au Musée de l’Homme à Paris, jeudi 14 avril 2016. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/ FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"

Invité de l’émission « Dialogues citoyens », sur France 2, jeudi 14 avril, François Hollande a annoncé qu’il se prononcera à la fin de l’année sur son éventuelle candidature pour l’élection présidentielle de 2017.

Pour le reste, le président a surtout défendu son bilan et tenté de faire la pédagogie des réformes en cours. Il a notamment affirmé que le projet de loi El Khomri ne serait pas retiré et assuré que la France « va mieux » en 2016. Sans forcément convaincre, alors que l’inversion promise de la courbe du chômage se fait toujours attendre.

  • « Panama papers » : l’effet se fait sentir à Bercy

C’est l’une des nombreuses répercussions des « Panama papers ». Après les révélations sur les sociétés offshore créées au Panama par le cabinet Mossack Fonseca, la cellule de régularisation des exilés fiscaux a reçu tellement d’appels ces derniers jours qu’elle sera contrainte de renforcer son équipe, qui devrait passer de 159 à 209 agents à partir de juin.

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  • Ligue des champions : le PSG et le Barça au tapis

Manchester City contre le Paris St Germain au Stade Etihad, Manchester, le 12 avril 2016. | Jason Cairnduff / REUTERS

Deux coups de tonnerre dans le paysage du football européen, avec l’élimination de deux favoris de la Ligue des champions dès les quarts de finale. Le Paris Saint-Germain s’est incliné mardi sur le terrain de Manchester City (1-2 après un match nul 2-2 à l’aller), éliminé pour la quatrième fois de suite à ce stade de la compétition. Le lendemain, c’est l’ogre FC Barcelone, quintuple vainqueur et tenant du titre, qui a été défait par l’Atletico Madrid (0-2 malgré sa victoire 2-1 à l’aller).

Manchester City affrontera en demi-finales le Real Madrid de Zinédine Zidane (26 avril - 4 mai), tandis que l’Atletico jouera le Bayern Munich (27 avril - 3 mai).

  • Le Conseil d’Etat annule l’interdiction d’un maïs OGM

Le Conseil d’Etat a annulé vendredi l’arrêté interdisant la commercialisation, l’utilisation et la culture du maïs MON810 du groupe Monsanto. C’est toutefois une victoire symbolique pour les semenciers puisque, en vertu d’une loi française de juin 2014 et de la nouvelle législation européenne sur les OGM, les maïs génétiquement modifiés ne peuvent plus être cultivés en France.

Autorisé par la Commission européenne en avril 1998, le MON810, une variété de maïs génétiquement modifié, censée être plus résistante aux insectes ravageurs, avait été interdit par le ministère de l’agriculture en mars 2014. Sur saisine de l’association générale des producteurs de maïs et d’autres requérants, le Conseil d’Etat a reconnu que les avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments avaient admis certains risques de développement d’une résistance chez les insectes ou d’atteinte à certaines espèces de lépidoptères. Mais il a noté que les mêmes avis concluaient que ces risques pouvaient être maîtrisés et que les études scientifiques ne permettaient pas d’estimer que le maïs MON810 était plus risqué pour l’environnement que le maïs conventionnel.

  • Cannes : la sélection officielle annoncée

Le comité de sélection du Festival de Cannes a fait son choix parmi 1 869 films proposés. Seuls vingt ont été retenus dans la compétition officielle, dont ceux de l’Espagnol Pedro Almodovar, Julieta, du Français Olivier Assayas, Personal Shopper ou des Américains Sean Penn et Jim Jarmusch, The Last Face et Paterson.

Et aussi…

  • Hiroshima. Lundi 11 avril, John Kerry a effectué une visite à Hiroshima, au Japon. C’est la première fois qu’un secrétaire d’Etat américain se rendait dans la ville victime du premier bombardement atomique en août 1945.
  • Trois soldats français tués au Mali. Les trois militaires sont morts mardi 12 avril à cause de l’explosion d’une mine dans le nord du pays.
  • France TV. Les journalistes de France 2, France 3 et francetv info vont soumettre mardi 19 avril une motion de défiance contre leur directeur de l’information Michel Field.
  • Fraude. Agnès Saal a été condamnée à 4 500 euros d’amende dans l’affaire des dépenses de taxi indues alors qu’elle était à la tête de l’INA. Vendredi, l’ancienne directrice a aussi écopé de trois mois de prison avec sursis et 3 300 euros d’amende pour ses frais indus au Centre Pompidou.
  • Espionnage. Le Monde a révélé que Thierry Solère avait été espionné par la DGSE en 2012 à l’époque où Claude Guéant, alors son rival pour les législatives dans les Hauts-de-Seine, était ministre de l’intérieur. Une enquête préliminaire a été ouverte.
  • Séismes. Le sud du Japon a été touché par de fortes secousses dans la nuit de jeudi à vendredi puis dans la nuit de vendredi à samedi. Au moins 29 personnes ont été tuées.
  • Syrie. Les négociations sur la Syrie ont repris mercredi 13 avril à Genève.
  • Liberté d’informer. Le Parlement européen a adopté sa directive sur le secret des affaires. Ce texte risque de rendre le travail des journalistes et des lanceurs d’alerte beaucoup plus difficile.

Disparitions

  • Maya Surduts. Elle était l’une des figures emblématiques du féminisme. La militante, présidente de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception et coporte-parole du Collectif national pour les droits des femmes est décédée le 13 avril 2016, frappée par une grave maladie. A 79 ans, elle restait encore active dans le mouvement féministe, autant dans les manifestations qu’en continuant d’exprimer ses opinions.
  • Laurence Chirac. La fille aînée de Bernadette et Jacques Chirac est morte jeudi 14 avril d’un malaise cardiaque, à 58 ans. Elle souffrait d’anorexie depuis plus quarante ans.
  • Anne Grommerch. La maire de Thionville et députée de Moselle (Les Républicains) est morte des suites d’un cancer dont elle souffrait depuis plusieurs années. Après l’annonce de son décès, les élus de son groupe à l’Assemblée nationale ont salué vendredi 15 avril « une femme d’engagement », « un modèle de courage et de volonté inébranlable ».