Le FBI renonce à demander l’aide d’Apple pour déverrouiller un iPhone dans l’Etat de New York
Le FBI renonce à demander l’aide d’Apple pour déverrouiller un iPhone dans l’Etat de New York
Le FBI a abandonné la deuxième bataille autour d’un iPhone verrouillé, laissant à nouveau en suspens la question de la coopération des entreprises technologiques.
Le FBI a abandonné la deuxième bataille autour d’un iPhone verrouillé, laissant à nouveau en suspens la question de la coopération des entreprises technologiques. | Carolyn Kaster / AP
Le deuxième round du bras de fer entre Apple et le FBI a connu un dénouement similaire au premier. La police fédérale américaine, qui réclamait devant les tribunaux de l’Etat de New York l’aide d’Apple pour déverrouiller un iPhone saisi dans le cadre d’une affaire de drogue, a finalement pu se passer de l’assistance de la marque à la pomme. Les enquêteurs se sont en effet procuré le code du téléphone, a annoncé le procureur chargé du dossier vendredi 22 avril.
« Hier soir, un individu a fourni le code de l’iPhone en question dans cette affaire. Le gouvernement a utilisé ce code et a eu accès à l’iPhone » précise le procureur dans sa lettre au juge.
C’est la deuxième fois en quelques semaines que le FBI et Apple s’affrontent au sujet d’un iPhone verrouillé. Le FBI était parvenu à récupérer les données du téléphone d’un des terroristes de l’attaque de San Bernardino grâce à l’aide d’une tierce partie, après avoir tenté de forcer Apple à l’aider dans cette tâche devant les tribunaux californiens.
S’agit-il d’une deuxième défaite pour le FBI ? C’est en tout cas ce que pensent de nombreux opposants aux autorités qui voyaient dans ces actions en justice un moyen de créer un précédent destiné à créer un mécanisme de coopération forcée des entreprises technologiques.
« Comme nous l’avons dit précédemment, ces affaires n’avaient pas pour but de créer un précédent judiciaire, mais de permettre aux autorités d’accéder aux données dans le cadre d’ordonnances judiciaires et de mandats de perquisition » a contré la porte-parole du ministère de la justice, Emily Pierce, dans un communiqué.
Cet abandon des poursuites contre Apple laisse tout de même en suspens la question de l’ampleur de la coopération que les autorités américaines peuvent réclamer aux entreprises technologiques. Cette question devrait se poser à nouveau prochainement, la police américaine butant actuellement sur une dizaine de téléphones verrouillés dans tout le pays.