L’enseigne Bata disparaît en France
L’enseigne Bata disparaît en France
Par Nicole Vulser
Un consortium d’enseignes (Courir, Etam, La Chaise longue...) reprend les boutiques du chausseur en difficulté financière. La justice a écarté les deux offres concurrentes, déposées par Vivarte et par l’espagnol Yorga.
Le passif de Bata s’élevait à 24 millions d’euros dans sa déclaration de cessation des paiements | JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Bata, chausseur en difficulté financière chronique depuis des années, n’existera plus dans l’Hexagone. L’enseigne va y être définitivement supprimée. En redressement judiciaire depuis le 4 février, l’entreprise est finalement reprise par le consortium d’enseignes Courir France, Etam, La Chaise longue, Un Jour ailleurs, Okaïdi, Armand Thiery et Yves Rocher France. Toutes vont transformer les anciennes boutiques Bata pour les réaménager sous leurs propres couleurs.
Le tribunal de commerce de Nanterre a préféré cette offre, jeudi 14 avril, aux autres propositions déposées par le groupe Vivarte (Minelli, André, La Halle, etc.) qui s’était associé au site de vente de chaussures Spartoo et à la société Spodis (JD Sports). Elle avait pourtant la préférence du comité d’entreprise de Bata. Une troisième offre de reprise soutenue par la société espagnole Yorga a également été écartée.
267 emplois préservés
Les nouveaux propriétaires mettront sur la table 7,8 millions d’euros et reprendront au total 46 fonds de commerce sur les 72 magasins du groupe Bata. Ils conserveront 267 salariés sur les 356 en CDI et les 24 en CDD que comptait le groupe et le tribunal a autorisé le licenciement pour motif économique de tous les salariés non repris.
Courir, Un Jour ailleurs et La Chaise longue utiliseront temporairement la marque Bata uniquement pour commercialiser les stocks repris (à raison d’un euro la paire de chaussures).
Selon le tribunal, le passif de Bata s’élevait à 24 millions d’euros dans sa déclaration de cessation des paiements et le groupe, qui a déjà changé plusieurs fois de propriétaires par le passé, avait subi de plein fouet une forte baisse de fréquentation en magasins après les attentats de novembre, conjuguée à une météo non favorable et à un environnement économique dégradé.