Najim Laachraoui, un des kamikazes de Bruxelles, geôlier des otages français en Syrie
Najim Laachraoui, un des kamikazes de Bruxelles, geôlier des otages français en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Le Belge a été « formellement identifié » par Nicolas Hénin, ex-otage français, comme étant l’un de ses gardiens lorsqu’il était retenu en Syrie en 2013 et 2014.
Najim Laachraoui, l’un des deux djihadistes qui ont déclenché des explosifs à l’aéroport de Zaventem le 22 mars, a été « formellement identifié » par Nicolas Hénin comme l’un de ses geôliers, a confirmé Me Marie-Laure Ingouf, l’avocate de l’ex-otage français, vendredi 22 avril. Il se faisait alors appeler Abou Idriss.
Cette annonce confirme des informations parues dans Le Journal du dimanche et Le Parisien, qui affirmaient que quatre Français – Didier François, Pierre Torrès, Edouard Elias et Nicolas Hénin – libérés de Syrie en avril 2014 après dix mois de captivité avaient reconnu le Belge de 24 ans comme l’un de leurs gardiens.
Deux Français déjà identifiés comme geôliers
Deux Français avaient déjà été identifiés par les ex-otages : Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Belgique, et Salim Benghalem, un proche des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, auteurs des attentats de janvier 2015 en France.
Décrit comme « un bon élève, sans problème disciplinaire », Najim Laachraoui avait rejoint l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie en février 2013, selon le parquet fédéral belge. Sa trace est retrouvée le 9 septembre 2015, deux mois avant les attentats du 13 novembre à Saint-Denis et Paris, lors d’un contrôle routier à la frontière austro-hongroise, au côté notamment de Salah Abdeslam, suspect-clé de ces attentats, qui a lui arrêté le 18 mars.
Les enquêteurs soupçonnent Najim Laachraoui d’avoir été l’artificier de ces attentats, voire l’un des coordinateurs, et d’avoir été en liaison téléphonique avec certains des kamikazes du 13 novembre.