Après les violences, pénurie d’argent liquide à Rennes
Après les violences, pénurie d’argent liquide à Rennes
Les distributeurs automatiques de billets sont une cible privilégiée des manifestants les plus violents. Nombre d’entre eux ont été rendus inutilisables lors des heurts des dernières semaines.
Le centre-ville de Rennes s’est retrouvé en pénurie d’argent liquide en raison de l’indisponibilité de nombreux distributeurs de billets du centre-ville, comme l’a révélé le quotidien Ouest-France, mardi 17 mai. Les distributeurs ont été vandalisés lors des manifestations autour de la loi travail. Certains militants les détériorent systématiquement, en les recouvrant de peinture ou en les cassant. Or les machines ne peuvent pas être remplacées dans l’immédiat, obligeant les commerçants à accepter les paiements par carte bleue pour des petits montants.
Depuis deux mois, la tension est montée d’un cran, à Rennes, autour de la mobilisation contre la loi travail. De nombreux incidents ont troublé les différentes mobilisations. Vendredi 13 mai, après l’évacuation spectaculaire de la « Maison du peuple », un bâtiment municipal occupé depuis plusieurs semaines, près de 200 personnes ont tenté de réinvestir le lieu.
Manifestation non-déclarée
Certains manifestants ont vandalisé des caméras de surveillance et les palissades du chantier du métro, place Saint-Anne, dans le centre historique, et les forces de l’ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. En réaction, des « casseurs » s’en sont pris à la mairie. Samedi 14 mai, une manifestation non-déclarée contre les violences policières a été interdite par la préfecture.
En visite dans la ville, dimanche 15 mai, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve avait réaffirmé la fermeté du gouvernement :
« Aucun territoire de France n’a vocation à être pris en otage par des activistes violents qui sont très loin des principes, des valeurs et du respect des institutions de la République. Ce qui s’est passé à Rennes depuis de nombreux mois, de nombreuses années, avec des tentatives d’intervention de ces activistes ici comme à Nantes et dans d’autres villes n’est pas acceptable. »