« Catwoman », la femme qui voulait assassiner son mari, condamnée à 8 ans de prison
« Catwoman », la femme qui voulait assassiner son mari, condamnée à 8 ans de prison
Laurence Vulsin, surnommée « Catwoman » pour avoir tenté de tuer son époux en 2011, vêtue d’une combinaison noire et d’un casque de moto, comparaissait devant les assises du Val-de-Marne.
Laurence Vulsin, surnommée « Catwoman » pour avoir tenté d’assassiner son mari, le 14 juin 2011, vêtue d’une combinaison noire et d’un casque de moto, a été condamnée, mercredi 11 mai, à huit ans d’emprisonnement par la cour d’assises du Val-de-Marne à Créteil.
L’ex légionnaire et ex-policier de la DST, Jean-Noël Naturel, qui a perçu de l’argent de Laurence Vulsin pour le « contrat », a été condamné à cinq ans dont un an avec sursis. Une peine de 5 ans entièrement assortie du sursis a été prononcée contre le troisième accusé, Michel Gallière, ex-policier attaché au service de protection des hautes personnalités.
Justifiant une vie de couple cauchemardesque, émaillée de violences verbales et physiques, d’humiliations réciproques et de harcèlement, l’apprentie tueuse avait contacté en 2011 son ami Michel Gallière, garde du corps d’une haute personnalité, qui l’avait mise en relation avec Jean-Noël Naturel. Ce dernier, à qui elle versera plus de 11 000 euros, lui avait ensuite fourni une arme « prête à l’emploi ».
« Il ne restait plus qu’à appuyer sur la gâchette »
Le soir des faits, elle avait prévu de tirer « une balle dans le dos puis une balle dans la tête » de son mari. Mais alors qu’elle l’attendait, tout de noir vêtue, Mme Vulsin affirme avoir finalement changé d’avis, ne pouvant se résoudre à tuer le père de ses enfants.
« Je n’ai pas pu lui tirer dessus. Je n’ai pas eu l’envie, je n’ai pas pu. Pour tirer sur quelqu’un, il faut être du métier, je ne suis pas du métier », a-t-elle dit. « J’aimais mon mari malgré tout ce qu’il a pu faire. On peut aimer son bourreau, il y a le syndrome de Stockholm. »
Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile
Au cours des six jours de procès, la défense a soutenu que sa volte-face constituait un « désistement volontaire » de la part de l’accusée, ce qui aurait pu entraîner son acquittement de la tentative d’assassinat. Mais la cour et les jurés ont considéré que le crime était bel et bien « entré dans sa phase d’exécution » et que l’accusée n’avait pas renoncé « librement » à son projet. « Laurence Vulsin était à portée de tir. Elle tenait son arme à feu munie de six cartouches. Il ne restait plus qu’à appuyer sur la gâchette », a déclaré le président en lisant la motivation du verdict.