Deux projets de loi, sur les retraites et l’impôt sur le revenu, débattus au Parlement grec
Deux projets de loi, sur les retraites et l’impôt sur le revenu, débattus au Parlement grec
La réforme de retraites, vilipendée par les syndicats qui commencent une deuxième journée d’affilée de grève générale, est réclamée par les créanciers de la Grèce.
Manifestation devant le Parlement, à Athènes, le 6 mai. | LOUISA GOULIAMAKI / AFP
Deux projets de loi controversés. Le Parlement a décidé de débattre et de soumettre au vote des députés, samedi 7 et dimanche 8 mai, des projets de loi sur les retraites et sur l’impôt sur le revenu. La réforme de retraites, vilipendée par les syndicats qui commencent une deuxième journée d’affilée de grève générale, est réclamée par les créanciers de la Grèce.
Cette réforme arrive à la veille d’une réunion de l’Eurogroupe, que Donald Tusk, président du Conseil européen, avait demandée pour éviter une « nouvelle incertitude » concernant la situation de la Grèce. Les 19 ministres des finances de la zone euro, dont le Grec Euclide Tsakalotos, se retrouvent à Bruxelles en réunion extraordinaire afin d’évoquer de nouveau les réformes grecques et discuter d’un possible allégement de l’abyssale dette du pays (près de 180 % de son produit intérieur brut). Depuis six mois, la Grèce tente de s’entendre avec ses créanciers sur un programme d’économies, afin de bénéficier d’une nouvelle tranche de prêts dans le cadre du troisième plan d’aide au pays (86 milliards d’euros).
Condition préalable des créanciers
La réforme des retraites, qui prévoit la réduction des pensions les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, ou encore l’instauration d’une retraite nationale de 384 euros par mois pour ceux ayant travaillé pendant vingt ans, est une condition préalable des créanciers pour la poursuite des versements des prêts internationaux dans le cadre du troisième prêt octroyé à la Grèce en juillet 2015. Le texte sur la réforme de l’impôt prévoit l’augmentation des taxes et de l’imposition pour les moyens et hauts revenus.
A Athènes, les syndicats se sont insurgés contre le texte. Aucun transport en commun ne fonctionnait vendredi matin, le personnel du métro, du tramway, des bus ou des trains interurbains étant en grève jusqu’à dimanche matin, selon leurs syndicats. Les taxis, dont le syndicat ne suivait pas cette mobilisation, restaient le seul moyen de transport dans la capitale. La Panhellenic Seamen’s Organization, le syndicat des marins, a annoncé une grève de quatre jours, de vendredi à mardi. Les bateaux reliant la Grèce continentale aux îles resteront donc à quai.