Dominique Versini, l’adjointe qui murmurait à l’oreille d’Anne Hidalgo
Dominique Versini, l’adjointe qui murmurait à l’oreille d’Anne Hidalgo
M le magazine du Monde
Sa voix a compté dans la décision de la maire de Paris d’installer un camp de migrants dans la capitale. L’adjointe chargée de la solidarité, des familles, de l’enfance et de l’exclusion plaide même pour un accueil sans conditions des migrants.
Dominique Versini | Christophe Petit Tesson/Maxppp
Engagée sur le terrain
Née en 1954, à Rabat, Dominique Versini fait son droit à Nanterre et parfait sa culture politique à Sciences Po. Après un début de carrière classique en entreprise, elle participe à 39 ans, en 1993, à la création du SAMU social de Paris avec Xavier Emmanuelli, qui a démissionné de sa présidence en 2011.
Mobilisée sur le plan national
En 2002, elle quitte le SAMU social et entre comme secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre l’exclusion auprès de Jean-Pierre Raffarin. Une fonction qu’elle considère comme la version nationale de sa lutte sur le terrain à Paris.
Porteuse de valeurs
Dominique Versini préfère les valeurs aux étiquettes. Fidèle de Jacques Chirac, elle a cru en son gaullisme social. Un instant tentée par les combats du centriste François Bayrou, elle se range vite derrière la candidate socialiste à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo. Elle en apprécie autant « le projet républicain » que la volonté de bâtir « une ville bienveillante envers les plus vulnérables ».
Solidaire des migrants
La voix de cette militante a pesé dans le choix d’Anne Hidalgo, rendu public le 31 mai, de construire un camp humanitaire dans la capitale. Après avoir bagarré pour les plus jeunes au poste de défenseure des enfants (2006-2011), Dominique Versini plaide aujourd’hui pour un accueil inconditionnel des migrants.