FABRICE COFFRINI / AFP

Les opérateurs Orange et Free ont annoncé mercredi 15 juin avoir signé un accord en vue de la fin progressive de leur contrat d’itinérance à partir de janvier 2017, à la demande de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), le régulateur des télécoms.

Cet accord – qui permet à Free, l’opérateur fondé par Xavier Niel, actionnaire à titre personnel du Monde, d’utiliser le réseau de l’opérateur historique , doit se terminer à la fin de l’année 2020.

  • Qu’est-ce que ce contrat d’itinérance ?

Signé en 2012 entre Orange et Free, il a permis au nouvel entrant, qui ne dessert que 27 % de la population française, de lancer son offre de téléphonie mobile au niveau national.

Le trublion des télécoms, qui verse en contrepartie entre 500 millions et 700 millions d’euros par an à l’opérateur historique, utilise ainsi le réseau 2G d’Orange pour la voix et les SMS de ses clients, et une partie du réseau 3G pour les données.

Ce contrat d’itinérance constitue une véritable pomme de la discorde entre opérateurs : selon Bouygues Telecom et SFR, il fausse la concurrence entre opérateurs.

Actuellement, Free compte 11,3 millions de clients mobiles. Selon nos informations, 43 % d’entre eux ont contracté des forfaits à 20 euros et 57 % ont souscrit à l’offre à 2 euros par mois.

  • Que va-t-il se passer maintenant ?

L’Arcep a décidé d’être indulgente avec Free. Si ce dernier doit commencer dès que possible à se passer d’Orange dans certaines zones géographiques, le régulateur lui a donné jusqu’à 2020 pour cesser tout rapport avec l’opérateur historique.

Concrètement, Iliad, la maison mère de Free, va devoir accélérer le déploiement de son propre réseau pour compenser la limitation du débit maximal pour ses clients quand ils seront en itinérance sur le réseau d’Orange.

Le texte doit maintenant être communiqué à l’Arcep, qui se prononcera sur sa conformité aux lignes directrices qu’elle a publiées le 25 mai.