La France distinguée pour son « environnement favorable à la réussite universitaire »
La France distinguée pour son « environnement favorable à la réussite universitaire »
L’Hexagone termine rarement en tête des palmarès mondiaux des universités. Mais cette année, l’organisme privé britannique QS place notre pays au sein du top 10.
Rentrée 2015 à l’université de Caen. | CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Comme tous les organismes tirant leurs principaux bénéfices des classements internationaux, le britannique Quacquarelli Symonds échelonne ses palmarès tout au long de l’année, mais tous ne sont pas aussi favorables à la France que celui publié mercredi 18 mai. Après le classement mondial des universités et écoles par disciplines, sorti en mars, c’est donc dans le top 10 du ranking des pays qui « fournissent le meilleur environnement pour la réussite universitaire », que vient se placer l’Hexagone.
D’ordinaire, dans ces classements qui valorisent surtout la réputation des établissements de formation auprès des professionnels et le volume de publications et de citations dans les revues de recherche, les performances de la France ne sont pas au rendez-vous. Ce classement QS tranche avec la tendance, en plaçant notre pays en 6e position des pays qui offrent le meilleur environnement de travail à leurs étudiants. On trouve devant elle le Canada (5e), l’Australie (4e), l’Allemagne (3e), le Royaume-Uni (2e), et les États-Unis (1er). Dans le top 50, l’Europe est le continent le plus représenté, 22 de ses pays y figurant.
La France tirée vers le haut par ses meilleurs établissements
Le bon « environnement pour la réussite universitaire » est évalué à partir de quatre indicateurs : la « force du système », qui mesure la performance des établissements d’un pays (dans le classement mondial QS), « l’accès » à ces établissements qui prend en compte le nombre de places disponibles par rapport à la taille de la population, le « flagship » – fleuron – qui prend en compte la performance des meilleurs établissements du pays, et enfin « l’économie », ou « la qualité de l’environnement économique d’un pays pour ses établissements d’enseignement supérieur ».
L’avantage de ce classement est donc « qu’il se penche sur la qualité et l’accès à l’enseignement supérieur dans son ensemble », estime John O’Leary, rédacteur en chef du Times Education Guide et membre du Conseil Exécutif de QS.
Selon QS, c’est sur le « flagship » que la France est la plus performante. Cela indique que sa meilleure université, l’École Normale Supérieure de Paris (23e rang dans le dernier classement QS World University Rankings), « est en mesure de faire forte concurrence au niveau mondial à d’autres superpuissances de l’enseignement supérieur », précise QS. Tout en ajoutant que, « cependant, la France est dans le top 10 pour les quatre indicateurs, ce qui démontre une force consistante dans son système global ».