Loi travail : le point sur les grèves et les blocages
Loi travail : le point sur les grèves et les blocages
Le Monde.fr avec AFP
La grève a été reconduite à la SNCF, malgré un projet d’accord trouvé mardi. Par ailleurs, plusieurs raffineries et sites de traitement des déchets sont toujours bloqués.
A deux jours du début de l’Euro de football, les mouvements de protestation contre le projet de loi El Khomri de réforme du code du travail continuent, mercredi 8 juin.
Grève reconduite à la SNCF malgré un projet d’accord
Les grévistes de la SNCF ont voté la reconduction du mouvement pour mercredi, malgré un projet d’accord sur le temps de travail qui laissait espérer la fin d’un mouvement entamé il y a une semaine, à la fois pour défendre le régime des cheminots et exiger le retrait du projet de loi El Khomri.
La grève a été reconduite par toutes les assemblées générales de cheminots, selon SUD-Rail (3e syndicat) et FO-Cheminots (non représentatif). En revanche, la CGT-Cheminots, première force syndicale, n’a pas donné de mot d’ordre, disant s’en remettre aux assemblées générales.
Conséquence de la reconduction du mouvement, le trafic devait rester perturbé mercredi, pour la huitième journée consécutive, avec en moyenne trois TGV en circulation sur quatre, un train sur deux sur les lignes Transilien et Intercités et six TER sur dix, selon les prévisions de la SNCF – en légère amélioration pour TGV et Intercités par rapport à mardi.
Blocage de sites de traitement des déchets
Les trois principaux sites de traitement des déchets de la région parisienne étaient à nouveau bloqués mercredi matin ainsi que l’incinérateur de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) – qui traite les ordures ménagères de Marseille – et deux autres en Ariège, a fait savoir la CGT services publics.
Au centre de traitement d’Ivry-Paris XIII, bloqué depuis dix jours par des éboueurs et agents de la Ville de Paris en grève contre la « loi travail », s’ajoutent ceux de Romainville et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Trois raffineries Total encore à l’arrêt
Même si les salariés des deux sites ont majoritairement voté pour la reprise du travail, la grève à la raffinerie Total de Feyzin (Rhône) va se poursuivre jusqu’à vendredi, comme à celle de Donges (Loire-Atlantique), ont annoncé mardi des syndicalistes.
La raffinerie la plus importante du groupe, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), est également toujours à l’arrêt. En revanche, la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne), où la grève a été levée lundi, tourne désormais normalement, comme celle de La Mède (Bouches-du-Rhône) depuis la semaine dernière.
Les deux sites Esso (ExxonMobil) à Gravenchon (Seine-Maritime) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) fonctionnent aussi normalement, d’après une porte-parole de l’Union française des industries pétrolières. Le site Petroineos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) continue pour sa part à tourner à débit réduit, avec un blocage des expéditions.