Barack Obama lors de son passage dans « The Tonight Show » de Jimmy Fallon, qui sera diffusé le jeudi 9 juin aux Etats-Unis. | Pablo Martinez Monsivais / AP

Le président américain Barack Obama a affirmé, mercredi 8 juin, qu’il espérait que les démocrates trouvent une solution à leurs conflits internes « au cours des deux semaines à venir », tandis que Bernie Sanders refuse pour le moment de concéder la victoire à Hillary Clinton. L’ancienne secrétaire d’Etat a en effet obtenu la majorité requise de délégués pour l’investiture démocrate, mais « Bernie » n’a pas concédé la défaite, et affirme vouloir poursuivre sa campagne.

« C’était sain pour le Parti démocrate, d’avoir une primaire disputée », a déclaré M. Obama lors de l’enregistrement du « Tonight Show » de Jimmy Fallon, dont NBC a laissé fuité quelques propos dès mercredi, malgré la diffusion prévue jeudi soir. « Je pense que Bernie Sanders a apporté énormément d’énergie et de nouvelles idées », a-t-il poursuivi. Il a ensuite précisé que cette bataille avait fait d’Hillary Clinton « une meilleure candidate », avant de louer l’« intelligence » et la « force » de l’ancienne première dame, qu’il avait félicitée dès la veille.

Bernie Sanders invité à la Maison Blanche

Barack Obama doit recevoir Bernie Sanders jeudi matin à la Maison Blanche, avec un objectif affiché : convaincre le candidat de mettre fin à sa campagne avant la convention d’investiture fin juillet, afin de mettre les forces démocrates en ordre de bataille pour vaincre Donald Trump le 8 novembre. Le soutien du président à Hillary Clinton, son ancienne secrétaire d’Etat, n’est pas un secret, mais ce dernier s’est jusqu’alors abstenu de l’afficher publiquement.

La partie n’est pas finie pour Bernie Sanders

L’espoir des partisans de Sanders est que sa campagne puisse peser sur le parti démocrate, et faire évoluer les règles des prochaines primaires en 2020. Un de leurs défis est de diminuer le poids des superdélégués, ces responsables et élus du parti qui disposent librement de leur vote à la convention, et font actuellement défaut à Bernie Sanders.

« Une tâche sérieuse »

Pourtant, côté nomination républicaine, l’actuel président américain pense-t-il que ses adversaires sont heureux d’avoir choisi le magnat de l’immobilier – au cœur d’innombrables polémiques –, comme candidat ? « Nous, nous le sommes ! » a-t-il répondu, avant de poursuivre, sur une note plus grave : « En réalité, je suis inquiet pour le Parti républicain. » Barack Obama a précisé que son rôle durant la campagne pour sa succession à la Maison Blanche serait de rappeler aux Américains que la fonction de président des Etats-Unis est « une tâche sérieuse ». « Ce n’est pas de la téléréalité », a-t-il conclu.