Présidentielle américaine : le Sénat se prépare à un vote sur les armes à feu
Présidentielle américaine, J-143 : le Sénat se prépare à un vote sur les armes à feu
Du discours de 14 heures du sénateur Murphy au boycottage anti-Trump sur la chaîne NBC, l’essentiel de la campagne américaine.
Christopher Murphy à Washnigton, le 16 juin. | WIN MCNAMEE / AFP
Le fait du jour
A la suite d’un « filibuster » – une technique d’obstruction parlementaire permettant de monopoliser la parole – qui a duré quatorze heures, le sénateur démocrate du Connecticut Christopher Murphy a obtenu, jeudi 16 juin, que le Sénat se prononce sur quatre propositions visant à empêcher les ventes d’armes aux personnes suspectées d’activités terroristes. Le même jour, Barack Obama s’est rendu à Orlando pour rendre hommage aux victimes de la tuerie du Pulse et inciter le Congrès à légiférer. Le futur candidat républicain, Donald Trump, s’est dit favorable à certaines restrictions.
L’initiative au Sénat se heurte cependant déjà à des résistances. « On ne peut pas priver les citoyens de leurs droits sans procédure correcte, nous allons résister et défendre notre Constitution », a réagi, jeudi, le « speaker » (président) de la Chambre des représentants, Paul Ryan. Certains républicains s’opposent à des mesures restrictives de peur de créer un précédent par lequel le droit d’acheter une arme, selon eux garanti par le Deuxième amendement de la Constitution, serait retiré par simple décision administrative. C’est ce que souhaitent les démocrates alors que les républicains plaident pour un système moins restrictif.
La citation du jour
« Pour le moment, je ne peux pas le faire. »
L’ancien candidat à l’investiture républicaine John Kasich a fait part de son malaise, jeudi 16 juin, à l’idée d’avoir à voter pour Donald Trump lors de l’élection présidentielle du 8 novembre. De même, Richard Armitage, ancien adjoint au secrétaire d’Etat de George W. Bush, a indiqué au site Politico, jeudi, que si Donald Trump est bien le candidat républicain en novembre, il votera pour la future candidate démocrate, Hillary Clinton.
La vidéo du jour
Le président de la commission des forces armées du Sénat, John McCain, ancien candidat républicain à la présidentielle de 2008, a estimé jeudi que Barack Obama était « directement responsable » de l’attentat d’Orlando. M. McCain a corrigé ses propos qui ont suscité de nombreuses réactions en disant qu’il visait la politique suivie par M. Obama.
WATCH: @SenJohnMcCain tells @HallieJackson he's "not backtracking" on cmts RE: Obama being "responsible" for Orlando https://t.co/7fJ8QRyHfa
— frankthorp (@Frank Thorp V)
Le chiffre du jour
Le Shorenstein Center on Media, Politics and Public Policy, qui dépend de la Harvard Kennedy School, a essayé de chiffrer le montant de la publicité gratuite offerte à Donald Trump par les chaînes d’information américaines, grâce à tous leurs sujets sur le candidat républicain. Dans un rapport publié le 13 juin, le Centre estime que, pour l’année 2015, M. Trump a bénéficié de l’équivalent de 55 millions de dollars (49 millions d’euros), loin devant les désormais ex-candidats Jeb Bush (36 millions), Marco Rubio (34 millions) et Ted Cruz (32,5 millions).
La photo du jour
Alexandria Martin, 4, of Richardson, Texas waits for Republican presidential candidate Donald Trump to speak to supporters during a campaign rally on Thursday, June 16, 2016 at Gilley's Dallas. (Ashley Landis//The Dallas Morning News via AP) | Ashley Landis / AP
À suivre
L’humoriste Seth Meyers, animateur du « Late Show » de NBC, a annoncé mercredi 15 juin qu’il avait décidé de ne pas inviter Donald Trump tant que celui-ci continuera de priver le Washington Post d’accréditation pour couvrir sa campagne. M. Trump a réagi en assurant qu’il ne souhaitait pas se rendre à cette émission dont l’audience est selon lui médiocre. Seth Meyers obtient pourtant de meilleurs résultats que ses rivaux sur le même créneau horaire.