Présidentielle américaine : Trump limoge son directeur de campagne
Présidentielle américaine, J-139 : Trump limoge son directeur de campagne
Des limogeages au sein de l’équipe de campagne du candidat républicain à la collecte de fonds de Trump et de Clinton, l’essentiel de la campagne américaine.
Le fait du jour
L’ancien directeur de campagne de Donald Trump Corey Lewandowski, limogé lundi 20 juin, ici sur une photo datant du 18 avril 2016. | JOHN MICHILLO / AP
Donald Trump a limogé lundi 20 juin son directeur de campagne, Corey Lewandowski, annonçant « une autre forme de campagne ». Entré au service du milliardaire quelques mois avant son entrée en campagne, ce conseiller politique, dépourvu d’expérience au niveau national, ne cessait de plaider pour que « Trump soit Trump ». La majorité des cadres républicains espéraient que le magnat de l’immobilier, une fois déclaré vainqueur de la course à l’investiture, se convertisse à une pratique de la politique plus conforme à une élection présidentielle. Dans l’entourage du futur candidat républicain, cette dernière position était également défendue par un stratège chevronné, Paul Manafort, arrivé en mars auprès du milliardaire pour pallier des lacunes d’organisation devenues criantes. Le président du Comité national républicain, Reince Priebus, a estimé que ce remaniement témoignait d’une « professionnalisation » de la campagne du magnat de l’immobilier. Un autre conseiller chargé de la communication, Michael Caputo, qui s’était réjoui trop vite de ce départ en publiant sur son compte Twitter une phrase inspirée du film Le Magicien d’Oz (« Ding, dong, la sorcière est morte »), a également été licencié.
Ding dong the witch is dead! https://t.co/pSqQwmAGz1 https://t.co/5dE7GMeEK6
— MichaelRCaputo (@Michael Caputo)
La citation du jour
« L’économie sera plus faible si les propositions économiques de M. Trump sont adoptées. »
Un rapport rédigé par Moody’s Analytics, un département de l’agence de notation, porte un jugement très sévère sur les propositions du futur candidat républicain, Donald Trump, en matière d’économie. Le rapport pronostique une « longue récession » et la perte de « 3,5 millions d’emplois ». Le rapport a été rédigé par un ancien conseiller de l’ex-candidat républicain à la présidentielle de 2008, John McCain. Moody’s Analytics a prévu également de passer au crible le programme de la future candidate démocrate, Hillary Clinton.
La vidéo du jour
Très critique de Donald Trump, le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham s’est livré à un pronostic limpide lundi 20 juin en évoquant « le prochain président, ou plus probablement la prochaine présidente ».
Le chiffre du jour
Le futur candidat républicain, Donald Trump, n’a collecté que 3,1 millions de dollars au cours du mois de mai, loin derrière les 26,4 millions rassemblés par sa future adversaire démocrate, Hillary Clinton, selon les chiffres communiqués lundi 20 juin par la Commission électorale fédérale. Toujours selon ces chiffres, la campagne du milliardaire ne disposait plus que de 1,3 million de dollars en caisse, contre 42 millions à Mme Clinton à la fin de ce mois. M. Trump se dit convaincu que sa notoriété le dispense de dépenser autant que sa rivale.
La photo du jour
Chelsea Clinton, avec son nouveau-né, Aidan, et son mari, Marc Mezvinsky, aux côtés de sa mère, la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, et de son père, l’ancien président Bill Clinton, à leur sortie de l’hôpital Lenox Hill, le 20 juin 2016 à New York. | BRENDAN MCDERMID / REUTERS
A suivre
Le Sénat a repoussé lundi 20 juin quatre amendements visant à encadrer un peu plus l’accès aux armes, après la tuerie d’Orlando. Les républicains ont voté contre des propositions démocrates sans parvenir à faire adopter les leurs. La sénatrice républicaine modérée du Maine, Susan Collins, compte défendre mardi une proposition de compromis.