Présidentielle américaine : Trump veut rencontrer le lobby des armes
Présidentielle américaine, J-144 : Trump veut rencontrer le lobby des armes
Des pressions sur la National Rifle Association au choix du vice-candidat de Clinton, l’essentiel de la campagne américaine.
Donald Trump à Atlanta, le 15 juin 2016. | Branden Camp / AFP
Le fait du jour
Le futur candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, a déclaré vouloir examiner comment empêcher les « personnes qui sont sur une liste de surveillance antiterroriste, ou sur une liste d’interdiction de vol, d’acheter des armes à feu ». Le milliardaire a indiqué dans un message publié sur Twitter qu’il va à cet effet « rencontrer des responsables de la NRA », la National Rifle Association, le principal lobby des armes à feu.
Ce puissant groupe de pression, très influent au Congrès, a toujours mis en garde contre des restrictions jugées « inefficaces, anticonstitutionnelles, ou les deux ». « La position de la NRA sur ce sujet n’a pas changé. La NRA pense que les terroristes ne devraient pas pouvoir acheter ou posséder des armes, point final », a indiqué dans un communiqué le directeur exécutif de la branche politique de la NRA, Chris Cox.
Peu de temps après l’annonce de M. Trump, le sénateur démocrate Christopher Murphy prenait la parole en séance publique pour commencer un « filibuster », cette tactique d’obstruction parlementaire qui permet à un élu de conserver la parole à condition de s’exprimer sans interruption, avec le renfort éventuel de collègues autorisés à lui poser des questions. Une façon pour l’élu du Connecticut, l’Etat endeuillé par la tuerie de Sandy Hook en décembre 2012, d’interpeller l’opinion et le législateur sur l’importance de renforcer le contrôle des armes.
La phrase du jour
« Il a raison. »
Donald Trump a partagé mercredi matin 15 juin sur Twitter un article du site ultra-conservateur Breitbart laissant entendre que le président Barack Obama a soutenu l’organisation Etat islamique par calcul. M. Trump avait insinué la même chose après l’attentat d’Orlando, s’attirant de vives critiques, y compris de la part du camp républicain. Il estime, parlant de lui à la troisième personne, que l’article conforte ses dires.
An: Media fell all over themselves criticizing what DonaldTrump "may have insinuated about @POTUS." But he's right: https://t.co/bIIdYtvZYw
— realDonaldTrump (@Donald J. Trump)
La vidéo du jour
Le sénateur de Floride Marco Rubio avait annoncé qu’il ne se représenterait pas en novembre 2015, avant de se lancer sans succès dans la course à l’investiture républicaine. Il a laissé entendre, mercredi 15 juin, qu’il était sur le point de reconsidérer sa position.
Rubio Suggests He's Reconsidering Leaving Senate
Durée : 00:38
Le chiffre du jour
Sept personnes interrogées sur dix ont une mauvaise opinion du futur candidat républicain Donald Trump, selon un sondage Washington Post-ABC communiqué mercredi 15 juin. C’est dix points de plus qu’en mai, et un record pour le magnat de l’immobilier. L’image de la future rivale de M. Trump, Hillary Clinton, se dégrade également mais plus modérément (55 % d’avis négatifs au lieu de 53 % en mai).
La photo du jour
Hillary Clinton avec des partisans, à Hampton (Virginie), le 15 juin 2016. | CHIP SOMODEVILLA / AFP
A suivre
La chasse aux candidats à la vice-présidence démocrate est ouverte. Selon une enquête du Wall Street Journal publiée le 15 juin, la futur candidate à la présidence, Hillary Clinton, aurait écarté son adversaire de la course à l’investiture, le sénateur du Vermont Bernie Sanders, et examinerait l’hypothèse d’une candidature de la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren.