Serge Aurier, le 23 avril 2016. | FRANCK FIFE / AFP

Serge Aurier, nouvel épisode. Après l’affaire dite « Periscope », du nom de l’application du réseau social Twitter où il s’était répandu en invectives, il y a trois mois, le défenseur latéral du Paris-Saint-Germain occupe à nouveau la chronique extrasportive. Lundi 30 mai, le footballeur a été arrêté peu avant 6 heures du matin à la sortie d’une boîte de nuit des Champs-Elysées, à Paris, d’après les informations d’Europe 1.

Selon la radio, Serge Aurier a été arrêté pour insultes, outrage et « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique » à la suite d’une altercation avec des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) qui patrouillaient dans le secteur. L’international ivoirien, en vacances depuis la victoire du PSG sur l’Olympique de Marseille en finale de la Coupe de France, se trouvait alors avec d’autres personnes à bord d’une voiture, une « Porsche Cayenne » selon la station.

Le club parisien a confirmé que le joueur était en garde à vue, mais n’a pas souhaité commenter à ce stade. Il faut dire que le service communication du club avait déjà eu fort à faire avec le joueur. Dans la nuit du 13 au 14 février, le joueur de 23 ans avait fait parler de lui pour ses dérapages non contrôlés sur Periscope, une application du réseau social Twitter grâce à laquelle il s’était livré à une séance de questions-réponses informelle en direct avec des internautes.

Au côté d’un ami fumant une chicha, Serge Aurier avait qualifié son entraîneur Laurent Blanc de « fiotte » et moqué certains coéquipiers, traitant Angel Di Maria de « guignol » et comparant le niveau de Salvatore Sirigu, le gardien remplaçant du PSG, à celui d’une « guez » (une merguez). Et ce, tout en portant le survêtement rouge de son club durant cette session improvisée.

Après avoir présenté ses excuses, le joueur a d’abord été mis à pied à titre conservatoire pour cette soirée filmée, dès le 14 février. Puis a été rétrogradé pendant trois semaines avec l’équipe réserve du PSG, pensionnaire du Championnat de France amateur (CFA), la quatrième division nationale, « à compter du lundi 29 février et jusqu’au dimanche 20 mars inclus ».

Retours mitigés contre Manchester City

Plutôt que de prononcer son licenciement, le Paris-Saint-Germain réintègre vite le joueur dans son effectif, une fois cette période de suspension observée. Recruté 14 millions d’euros en provenance de Toulouse à l’été 2014, Aurier est, il est vrai, devenu entre-temps champion d’Afrique des nations avec la Côte d’Ivoire et l’un des arrières droits les plus en vue du Championnat de France.

Le 6 avril, au nom des intérêts sportifs du club, Laurent Blanc titularise Serge Aurier au Parc des Princes. Une erreur d’appréciation, selon certains observateurs : avant d’affronter Manchester City en quart de finale aller de la Ligue de champions, Serge Aurier n’a disputé que trois matchs en deux mois : deux avec la Côte d’Ivoire face au Soudan, et un autre en CFA. Très peu, trop peu, pour une telle confrontation avec les « Citizens ».

Sa prestation, correcte, est malgré tout entachée par une perte de balle, puis un ballon repoussé dans les pieds de Fernandinho, à l’origine de l’égalisation des Mancuniens à 2-2. Une faute dont ni les acclamations du Parc des Princes lors de ses premières prises de balle, ni les pas de danse pour célébrer le but de son « gars sûr », Adrien Rabiot, ne peuvent l’exonérer.

Même configuration la semaine suivante. Le 12 avril, sur la pelouse mancunienne de l’Etihad Stadium, le défenseur affiche là encore des signes de faiblesse. Il provoque un penalty en la défaveur du PSG, obligeant le gardien Kevin Trapp à faucher Sergio Agüero. Ce dernier, cependant, frappe à côté du cadre.

Eliminé de la Ligue des champions à ce stade de la compétition, le Paris-Saint-Germain a ensuite fêté son quatrième titre d’affilée en Championnat de France, puis, donc, son deuxième sacre d’affilée en Coupe de France. Brève parenthèse pour Serge Aurier.