Sarkozy accuse Hollande d’avoir « sacrifié » la SNCF
Sarkozy accuse Hollande d’avoir « sacrifié » la SNCF
Le Monde.fr avec AFP
Le président des Républicains a réclamé sur Europe 1, jeudi matin, que l’« on réquisitionne chaque fois que c’est bloqué », et a souhaité que l’« on aille plus loin dans le service minimum ».
Nicolas Sarkozy a accusé, jeudi 9 juin, François Hollande d’avoir « sacrifié » la SNCF pour tenter de sauver la loi travail dans laquelle « il n’y a plus rien ».
La grève à la SNCF « est un scandale », a jugé le président des Républicains sur Europe 1. « Il faut dire la vérité, la réforme conduite par M. Pepy était une bonne réforme qui avait un objectif d’ailleurs assez modéré qui consistait à demander aux conducteurs de train et aux cheminots de travailler 35 heures. Parce qu’ils ne travaillent pas 35 heures. » Cette réforme « a été jetée aux orties » afin d’« essayer de faire passer une loi El Khomri dans laquelle il n’y a rien », a-t-il poursuivi.
M. Sarkozy a dénoncé « la stratégie de M. Hollande, très simple, d’un cynisme effrayant : on va faire semblant de tenir sur la loi El Khomri mais on va lâcher sur tout le reste. Donc c’est très simple, on sacrifie la SNCF ». « Il n’y a plus rien dans la loi El Khomri et on arrête toutes les autres réformes. »
Sarkozy veut « aller plus loin dans le service minimum »
Pour répondre à la situation actuelle « on réquisitionne chaque fois que c’est bloqué », a proposé l’ancien président, souhaitant aussi « qu’on aille plus loin dans le service minimum ».
En ce qui concerne les syndicats, M. Sarkozy propose de « supprimer le monopole de présentation au premier tour des élections professionnelles pour les grandes centrales syndicales », « une bizarrerie invraisemblable ».
Selon lui, cela permettrait d’« avoir de vrais représentants et pas des apparatchiks d’organisations qui sont au service d’ambitions politiques ».
L’ancien président souhaite aussi « que dans les entreprises les centrales syndicales ne puissent plus nommer des délégués syndicaux qui sont des fonctionnaires de leur centrale, mais que ces délégués soient élus ».
Il souhaite enfin qu’en cas de conflit, « le chef d’entreprise puisse décider d’un référendum » : « s’il y a une voix de majorité pour la grève, on fait la grève, s’il y a une voix de majorité pour la reprise, on fait la reprise ».