Un mystérieux internaute a fait croire à une fuite au bac de SVT 2016 | Flickr (CC BY 2.0) by Zodman

A l’issue de l’épreuve de SVT du bac 2016, qui clôturait les épreuves écrites de la série S, mercredi 22 juin, une rumeur s’est propagée sur la twittosphère : les sujets auraient fuité la veille sur Internet. Certains ont même évoqué un remplacement des sujets à la dernière minute.

Sur le réseau social Twitter, on retrouve en effet, sur le fil du compte « Bac SVT 2016 », une succession de messages indiquant les thèmes des épreuves, publiés jeudi 21 juin. Suivait un message, « de rien », adressé aux lycéens le remerciant de ses prémonitions.

 

Tout portait donc à croire que, comme en 2011, la session du bac 2016 était victime d’une fuite en interne. Mais selon le ministère de l’éducation nationale, contacté par Le Monde, la vérité est tout autre, et n’obligera pas à réorganiser cette épreuve : l’auteur du compte Twitter aurait posté l’intégralité des thèmes au programme du bac de SVT sur son compte, le 21 juin au soir. Et se serait contenté de supprimer, une fois les sujets rendus publics, mercredi après-midi, tous ses tweets concernant les notions absentes de l’épreuve.

Repéré la veille de l’épreuve par la cellule réseaux sociaux du ministère sans qu’il puisse lui être reproché quoi que ce soit, cet internaute anonyme a aussi été, vendredi, pris à partie par certains candidats au bac S sortis de l’épreuve. Sa succession de tweets clairvoyants a suscité des réactions contrastées, il a été maudit ou porté aux nues par les lycéens :

A aussi couru le bruit qu’une fuite aurait provoqué le recours au sujet de secours (sujet 2) dans cette même épreuve.

Sur le forum Ti-planet.org, site de partage entre lycéens, l’un des modérateurs a indiqué que la mention « 16VTSCOMLR2 » au bas de la page du sujet de SVT laissait croire qu’il s’agissait d’un « sujet de secours » – un sujet préparé par l’éducation nationale en cas de fuite. Une information qui a elle aussi été démentie par le ministère : il indique qu’il s’agit tout simplement d’un code d’impression et que le chiffre « 2 » qui figure à la fin n’a aucun rapport avec le numéro du sujet.