« Candidats à la primaire de droite : n’oubliez pas la jeunesse ! »
« Candidats à la primaire de droite : n’oubliez pas la jeunesse ! »
Par collectif
Une réforme du marché du travail accompagnée d’un rajeunissement du paysage politique sont nécessaires, estime un collectif de jeunes élus de droite.
Quand bien même la moitié des participants à la primaire seraient des retraités, les candidats républicains auraient tort de ne pas accorder à la jeunesse l’attention qu’elle mérite. La droite doit d’autant plus s’intéresser à ce sujet qu’il constitue un des échecs les plus retentissants de François Hollande. Quid de ses promesses ? Désireuse d’opportunités et d’emploi pour tous, la jeunesse ne s’est vue offrir que charité et RSA pour tous. Or, des études récentes l’affirment : la jeunesse sacrifiée refuse le funeste héritage qui lui est légué. Nul ne pourra gouverner sereinement s’il feint d’ignorer sa nature insoumise. La révolte gronde. Les hommes politiques ne le savent que trop bien : lorsqu’elle éructe, la jeunesse peut tout emporter sur son passage.
C’est pourquoi nous, jeunes de droite et du centre, de sensibilités et d’écuries diverses, demandons aux candidats des engagements clairs sur trois sujets primordiaux pour notre avenir. D’abord, une réforme structurelle du marché du travail en France. Alors que le chômage touche un quart des jeunes actifs et que la jeunesse est devenue la catégorie d’âge la plus pauvre du pays, nous refusons d’être maintenus perpétuellement en dehors de l’emploi stable. Stages, intérims, CDD : en France, être jeune signifie souvent vivre dans la précarité. En première ligne, nous sommes devenus la variable d’ajustement d’un marché du travail cloisonné. La surprotection des uns finit par causer le chômage et la précarité des autres. Grands perdants de l’histoire, nous sommes dans l’incapacité d’envisager sereinement l’avenir : comment songer à s’installer, à fonder une famille lorsque l’horizon est si brumeux ? Nous demandons donc à nos candidats de s’engager en faveur d’une réécriture intégrale de l’absurde code du travail, censé protéger l’emploi mais qui finit par le détruire.
Un « Grenelle de la Jeunesse »
Ensuite, l’organisation d’un véritable Grenelle Jeunesse. Notre société ne peut plus accepter que près de deux millions de jeunes se trouvent sans emploi, ni études ni formation. Ce Grenelle de la jeunesse permettrait à l’ensemble des acteurs compétents d’aborder toutes les problématiques afférentes : logement, chômage, précarité, formation professionnelle, apprentissage, ou encore empreinte écologique. Pourquoi refuserait-on de réfléchir collectivement à des solutions pour redonner un avenir à la jeunesse ?
Enfin, un renouvellement substantiel du paysage politique. Avant l’élection récente de Marine Brenier, deux parlementaires seulement avaient moins de trente ans. Deux élus du Front National. À l’heure où seuls 8 % des jeunes déclarent encore accorder leur confiance aux partis politiques, il serait suicidaire de laisser aux extrêmes le monopole d’un renouvellement tant attendu par les Français. Pourquoi la jeunesse ne serait-elle pas légitime pour prendre part aujourd’hui aux décisions dont elle aura à assumer les conséquences demain ? La jeunesse mérite davantage que des structures consultatives, dépourvues de tout pouvoir. Plus que d’un parlement des jeunes, la France a besoin de jeunes au Parlement. Enfin, face à l’accélération du monde portée par la révolution numérique, la classe politique française – une des plus âgées d’Europe – ne saurait rester inattentive aux idées et au regard neufs de la jeunesse. Aussi exhortons-nous les candidats à s’engager pour le renouvellement, à travers des mesures claires telles que la limitation du nombre de mandats consécutifs.
Comment notre pays pourrait-il se reconstruire durablement sans s’appuyer sur ses forces vives ? S’engager sur ces mesures de bon sens reviendrait pour chaque candidat à envoyer à la jeunesse un message d’espoir : loin de représenter seulement la richesse du futur, elle est déjà celle du présent.
Anthony Arciero, conseiller départemental du Val-d’Oise et candidat LR aux législatives 2017 ; Julien Auffret, conseiller municipal de Concarneau (RDJA LR du Finistère) ; Julien Bachard, maire-adjoint de Saint-Gratien ; Stanislas Barthélémy, conseiller municipal de Méry-sur-Oise ; Pierre-Henri Bovis, maire-adjoint d’Achères ; Marine Brenier, députée et présidente des Jeunes Républicains ; Harrys Brickh, porte-parole et coordinateur des Jeunes avec Baroin ; Geoffrey Carvalinho, secrétaire général des Jeunes Républicains ; Gaël Combettes ; Maxime Cordier, ancien président de l’UMP Sciences Po ; Auriane Calambe, responsable des Jeunes avec Juppé dans le 93 ; Pierre-Henri Dumont, maire de Marck en Calaisis et conseiller départemental ; Antoine Dupont, entrepreneur et fondateur d’Auxivia ; Jean-Philippe Drillat, délégué Les Républicains de la 1re circonscription d’Isère ; Loïc Drouin, conseiller municipal délégué de Saint-Leu-la-Forêt ; Clément Forestier, conseiller municipal délégué à Montrouge et candidat LR aux législatives 2017 ; Artus Galiay, délégué Les Républicains Grande-Bretagne ; Clément Gouveia, conseiller municipal de Fosses ; Jonas Haddad, responsable des jeunes républicains de Normandie ; Jean-Baptiste Julliard, membre des jeunes Droite sociale ; Victoire Mathot, membre des Jeunes avec BLM ; Nicolas Naudet, conseiller municipal de Soisy-sous-Montmorency ; Arthur Ohanessian, maire-adjoint des 4e et 5e arrondissements de Marseille ; Amaël Pilven, responsable jeune de la 8e circonscription des Hauts-de-Seine ; Charles Prélot, maire-adjoint de Conflans Sainte-Honorine ; Rémi Tell, conseiller municipal délégué à Conflans Sainte-Honorine ; Maxime Thory, conseiller municipal délégué à Montmorency ; Aurore Trignat, candidate LR aux législatives 2017 en Isère ; Julien Weil, maire-adjoint de Saint Mandé et conseiller départemental du Val-de-Marne.