Devant l’aéroport international Atatürk d’Istanbul, mardi 28 juin, après l’attaque-suicide. | OZAN KOSE / AFP

L’aéroport international Atatürk d’Istanbul a été la cible d’un attentat-suicide dans la soirée du mardi 28 juin. Selon un bilan encore provisoire, 31 personnes ont été tuées et 147 autres ont été blessées. L’attaque n’a pas été encore revendiquée. Quant à l’identité des victimes, elle reste pour le moment inconnue.

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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a aussitôt lancé un appel à une « lutte commune » contre le terrorisme sur le plan international. « J’espère vivement que l’attaque visant l’aéroport Atatürk sera un tournant, une charnière, pour la lutte commune à mener, avec en tête les pays Occidentaux, sur toute la planète contre les organisations terroristes », a précisé le chef de l’Etat turc dans un communiqué publié par son service de presse.

« Attaques abominables »

Les Etats-Unis ont très vite condamné des attaques qualifiées d’« abominables ». Les autorités américaines ont par ailleurs assuré la Turquie de leur soutien.

« L’aéroport international Atatürk, comme l’aéroport de Bruxelles qui a été attaqué plus tôt cette année, est le symbole des connexions internationales et des liens qui nous unissent », a notamment affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest. « Nous restons loyaux dans notre soutien à la Turquie, notre allié et notre partenaire dans l’Alliance Atlantique [OTAN, dont la Turquie est membre], comme avec tous nos amis et alliés dans le monde, alors que nous continuons à affronter la menace du terrorisme ».

Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi a pour sa part réagi sur les réseaux sociaux. « Nous partageons la douleur du peuple turc au moment où nous recevons de tragiques nouvelles en provenance d’Istanbul. Contre le terrorisme, partout », a tweeté le président du Conseil.

Lors d’une conférence de presse, mardi 28 juin, le président de la République, François Hollande, a de son côté « condamné fermement » un « acte abominable ». Le chef de l’Etat s’exprimait depuis Bruxelles à l’issue du premier jour du sommet européen.

Coordonner davantage la lutte contre le terrorisme

« Nous avons appris qu’il y avait eu un attentat très grave à Istanbul avec au moins 28 morts au moment où je m’exprime sans qu’il soit possible de savoir encore l’identité des victimes », a encore indiqué, François Hollande. Le président français a par ailleurs dit ignorer à ce stade « [qui étaient] les terroristes qui ont pu commettre cet acte abominable ».

Il s’agit désormais de « faire en sorte que nous puissions faire tout ce qu’il est possible d’engager contre le terrorisme, notamment dans cette région », a souligné le chef de l’Etat. « Nous devons coordonner encore davantage nos services et mener autant qu’il est possible les actions nécessaires contre le terrorisme et les trafics », a-t-il plaidé.

Aussitôt après avoir appris les tragiques événements qui s’étaient produits en Turquie, le premier ministre français, Manuel Valls, a également réagi. « Horrifié par l’attentat barbare à l’aéroport d’Istanbul. La France avec les Turcs contre le terrorisme. », a-t-il tweeté.

« Solidarité »

Dans un communiqué, le président socialiste de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a pour sa part dénoncé un « acte barbare » et il a adressé « au nom de la représentation nationale » ses « sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes ». « Je veux réaffirmer au peuple turc l’amitié et la solidarité des députés français », a-t-il ajouté, soulignant que « plus que jamais la France est déterminée dans son combat contre le terrorisme, pour la défense de la démocratie ».

Alain Juppé, le maire de Bordeaux et candidat à la primaire de la droite s’est également exprimé. « Istanbul, berceau de civilisations, une nouvelle fois victime du terrorisme. Solidarité », a-t-il tweeté.