Paris : l’hôpital Georges-Pompidou ferme neuf salles d’opération à cause de champignons
Paris : l’hôpital Georges-Pompidou ferme neuf salles d’opération à cause de champignons
Le Monde.fr avec AFP
L’établissement va procéder à la désinfection du bloc opératoire concerné. Aucune contamination de patient n’a été constaté.
Neuf des 24 salles d’opération de l’hôpital européen Georges Pompidou (15e arrondissement de Paris) sont fermées depuis lundi en raison de la présence de « champignons filamenteux » dans l’air, a annoncé, mardi 12 juillet, l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP). « Aucune » contamination de patient n’a été constatée, précise-t-on.
L’AP-HP détaille, dans un communiqué :
« Des résultats de prélèvements air-surface, qui sont réalisés très régulièrement dans les blocs opératoires dans le cadre de contrôles qualité, ont montré la présence de champignons filamenteux dans l’air de trois salles du bloc 1. »
« Par mesure de précaution, la direction et le président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales [CLIN] de l’hôpital ont pris la décision », lundi en fin de journée, de fermer le bloc qui comprend 9 salles d’opération « pour pouvoir procéder aux opérations de désinfection de l’ensemble des salles ».
Le nettoyage « complet » des premières salles a débuté mardi matin et d’autres prélèvements seront réalisés « afin de s’assurer de l’absence de tout risque », avant leur réouverture, à une date que l’AP-HP ne précise pas.
Une épidémie de légionellose en 2000-2001
L’institution parisienne souligne que « les deux autres secteurs de blocs de l’hôpital fonctionnent normalement ». Une réorientation des activités de chirurgie orthopédique et digestive lourde a été mise en place, de même que celle des urgences orthopédiques et polytraumatiques, en lien avec d’autres hôpitaux de l’AP-HP, signale-t-elle.
En 2009, l’institution avait été mise en examen en tant que personne morale pour « homicide involontaire, blessures involontaires, erreur de conception et de réalisation, fautes caractérisées ayant causé l’apparition de légionelles dans le réseau d’eau », après une épidémie de légionellose au sein de l’hôpital, quelques mois seulement après son ouverture.
Au total, une dizaine de patients hospitalisés dans l’établissement, dont cinq sont morts, avaient contracté la légionellose au cours de deux épisodes infectieux entre 2000 et 2001.
Un rapport d’expertise avait souligné les manquements de l’AP-HP lors de la mise en place des installations d’eau chaude sanitaire. Deux nouveaux cas de légionellose avaient ensuite été diagnostiqués en 2006, puis trois autres en 2007, dont un s’était révélé mortel.