Un soldat patrouillant dans les rues de Juba, au Soudan du Sud, le lundi 11 juillet. | AP

Mercredi 13 juillet, le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé l’envoi de 47 soldats au Soudan du Sud, théâtre d’affrontements meurtriers, pour protéger l’ambassade américaine et son personnel, à Juba, capitale du pays.

Ces premiers soldats étaient en fait arrivés sur place dès la veille, et quelque 130 autres, actuellement à Djibouti, sont prêts à les rejoindre « si nécessaire », a précisé l’exécutif américain. « Bien qu’elles soient équipées pour le combat, ces troupes supplémentaires sont déployées avec comme mission de protéger les citoyens et les biens américains », précise M. Obama dans un courrier au Congrès rendu public par la Maison Blanche.

Les Etats-Unis, qui ont soutenu l’indépendance du Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, avaient ordonné, dimanche, le retrait de tout le personnel de leur ambassade jugé non-essentiel, et pressé les expatriés américains de prendre leurs précautions.

Soudan du Sud : « Ce n’est pas une guerre ethnique »
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« Très inquiet »

Le président sud-soudanais Salva Kiir avait pourtant fini par répondre à l’appel de la communauté internationale en décrétant lundi un cessez-le-feu, après quatre jours de combats meurtriers entre forces loyalistes et ex-rebelles à Juba, ayant forcé des milliers de civils à se réfugier auprès de l’Organisation des nations unies (l’ONU). Mercredi, le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, s’est déclaré « très inquiet » d’une possible reprise des combats.

Les humanitaires estiment que 42 000 civils ont été jusqu’à maintenant déplacés par les combats à Juba, dont 7 000 ont rejoint les camps protégés par la Minuss – le nom de l’opération de l’ONU. Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, est déchiré depuis décembre 2013 par une guerre civile, marquée par des massacres inter-ethniques, qui a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés.