Christopher Froome lors du contre-la-montre du 21 juillet entre Sallanches et Megève. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Christopher Froome aura montré qu’il est bel et bien le plus fort de ce Tour de France. Il devance jeudi 21 juillet Tom Dumoulin lors du contre-la-montre entre Sallanches et Megève, et remporte ainsi sa deuxième étape, après celle de Bagnères-de-Luchon. Il conforte son maillot jaune.

Au sein des prétendants au top 10 à Paris, Tejay Van Garderen, l’Américain de la BMC, éjecté des dix premiers la veille, a fait le contre-la-montre « en dedans ». Totalement à l’arrêt, il n’a pas puisé dans ses réserves, certainement pour épauler son leader, Richie Porte, dans les étapes à venir, qui a terminé quatrième de l’étape, dans le même temps que l’Italien Fabio Aru. Les deux hommes font un beau rapproché au classement général.

Louis Meintjes, le Sud-Africain de la Lampre Merida, a aussi réussi un bon chrono, dans un exercice qui est loin d’être sa spécialité, à l’inverse d’Alejandro Valverde (Movistar), qui rétrograde à la neuvième place du général.

Le réel enseignement de cette journée concerne Nairo Quintana. Le petit Colombien a paru totalement hors sujet, une fois de plus. Négociant mal certaines courbes, ne parvenant pas à faire des différences sur les portions les plus pentues, il a vraisemblablement perdu tout espoir de podium, là où il pouvait espérer récupérer du temps. Bauke Mollema (Trek) a perdu du temps sur Adam Yates (Orica), mais conserve sa deuxième place.

Romain Bardet, quant à lui, a réussi un excellent chrono. Cinquième de l’étape, il grappille quelques secondes sur Nairo Quintana, mais ne parvient pas à récupérer sa place pour autant. Il fait la démonstration de ses progrès dans l’effort en solitaire.

Un dernier virage qui a fait des dégâts

Si ce contre-la-montre était plus difficile, de part ses pourcentages, que technique, plusieurs coureurs sont partis à la faute dans le dernier kilomètre. Les deux dernières bornes de descente se concluaient par un dernier kilomètre qui multipliait les virages en épingle. Une difficulté qui, en fin d’effort, a posé des problèmes à plusieurs coureurs. Jérémy Roy, notamment, le Français de La Française des jeux, et Oliver Naesen (IAM), ont violemment percuté la barrière qui sépare la route des spectateurs.

Les coureurs grimperont encore plus vendredi 22 juillet, pour l’avant-dernière étape des Alpes, entre Albertville et Saint-Gervais. Le mont Blanc sera, comme depuis le début de la semaine, l’arrière-plan de cette étape relativement courte. Avec 146 kilomètres mais quatre cols au programme, les grimpeurs trouveront une nouvelle fois un terrain de jeu favorable à leurs prédispositions. La montée de Bisanne, située à cinquante kilomètres de l’arrivée, pourrait être une rampe de lancement idéale pour tenter d’amorcer une offensive de grande envergure contre Christopher Froome. Mais il est assez peu certain que lors du tracé de cette 103e Grande Boucle, les organisateurs aient pu penser que ce scénario puisse être improbable.