Après Peugeot, Citroën revient lui aussi en Iran
Après Peugeot, Citroën revient lui aussi en Iran
LE MONDE ECONOMIE
PSA va investir 300 millions d’euros avec Saipa pour produire des voitures localement.
Après Peugeot, Citroën signe son retour en Iran. Le groupe PSA, maison mère des deux marques, a annoncé, jeudi 21 juillet, la signature d’un accord pour établir une coentreprise entre la marque aux chevrons et Saipa, le deuxième constructeur iranien. Le français avait déjà finalisé en juin une société commune entre Peugeot et Iran Khodro. Par ailleurs, DS, la troisième marque du groupe, est distribuée dans le pays depuis début 2016.
Si Citroën vend des voitures en Iran depuis 1966, la marque n’y avait jamais été produite. Selon l’accord, PSA prendra possession de la moitié de l’usine Saipa existante de Kachan, une ville à mi-chemin entre Téhéran et Ispahan.
« Cette usine est presque neuve, puisqu’elle a ouvert ses portes il y a six ans. Nous allons y produire trois véhicules Citroën à partir de 2018 », indique Jean-Christophe Quémard, le patron de la zone Moyen-Orient Afrique de PSA.
Des modèles dernière génération
La nouvelle société commune prévoit d’investir 300 millions d’euros, en ingénierie et en moyens industriels, pour établir la marque française. La capacité de production pourrait atteindre 150 000 unités d’ici à 2021. Pour leur part, Peugeot et Iran Khodro investissent 400 millions d’euros pour produire, à partir de 2017, quelque 200 000 véhicules badgés du lion.
PSA reste à ce jour le premier constructeur automobile international à avoir signé des accords industriels locaux, car il a réussi à mettre en place des circuits bancaires vers le pays. « Même si c’est compliqué, nous avons trouvé une solution. Ce circuit n’inclut aucune banque française », assure Jean-Christophe Quémard. Si les Nations unies ont levé les sanctions contre le pays, les Etats-Unis n’ont toujours pas levé les leurs.
Avec Peugeot et Citroën, PSA fait le pari de revenir avec des modèles de dernière génération, même s’ils seront développés sur la plate-forme 1, un ancien soubassement technique du groupe. Auparavant, il écoulait dans ce pays des modèles déjà largement amortis en Europe. Afin d’optimiser ses coûts, PSA entend importer le moins de pièces possible et produire 70 % de ses véhicules à partir de pièces fabriquées localement. La nouvelle coentreprise Citroën compte exporter dans l’ensemble de la région Moyen-Orient Afrique.