On a testé… Prisma, l’application qui met de la fantaisie dans vos photos
On a testé… Prisma, l’application qui met de la fantaisie dans vos photos
Par Florent Bascoul
L’application Prisma est disponible depuis ce lundi sur Android, et compte déjà plusieurs millions d’utilisateurs, attirés par la promesse de « transformer les photos en art ».
Le bureau du fondateur du « Monde », Hubert Beuve-Méry, après être passé par l’un des thèmes de Prisma. | Florent Bascoul pour Le Monde
L’application Prisma est restée six semaines en exclusivité sur iOS d’Apple, jusqu’à son lancement sur Android ce lundi. Dans ce laps de temps, cet outil de transformation de photographies sur smartphone a été téléchargé près de dix millions de fois, et été utilisé pour retravailler quelque 400 millions de clichés.
« Transformer vos photos en œuvres d’art impressionnantes », le poncif sur lequel repose la promesse de Prisma Labs est intelligemment exploité par la start-up moscovite. Les développeurs ont créé un algorithme utilisant la technologie du « machine learning », qui décompose et redessine les photographies, en s’inspirant de styles synthétisant des courants artistiques ou des œuvres célèbres. C’est là toute la différence avec Instagram, qui se contente de placer des filtres par-dessus les photos.
L’utilisateur peut prendre un cliché ou utiliser un média présent dans la galerie de son smartphone. Après un simple clic sur la trentaine de thèmes proposés et quelques secondes d’attente, il obtient son image. Il peut ensuite atténuer l’effet du thème en faisant glisser son doigt le long d’une jauge allant de 0 à 100 %. Puis il peut télécharger la photo, la partager sur Instagram ou Facebook via des boutons spéciaux, ou sur tout autre réseau grâce à une commande de partage. Prisma dépose son logo dans un petit rectangle à l’angle de l’image, en revanche, l’application sauvegarde la photo originale.
Photographie du bureau du fondateur du « Monde », Hubert Beuve-Méry (en haut à gauche), transformée selon plusieurs thèmes. | Florent Bascoul / Le Monde
Les développeurs promettent déjà du nouveau
A chaque thème une ambiance : psychédélique pour Paper Art, estampe japonaise avec Wave, pop art en optant pour Roy ou manga avec Mononoké. Prisma Labs a mis en place des partenariats publicitaires avec deux sociétés qui possèdent leurs propres thèmes, Impression avec Palmolive, l’entreprise américaine de produits cosmétiques et d’hygiène, et #GettUrban avec Gett, une start-up israélienne proposant un service de mise en relation de taxis avec les clients.
Mardi 19 juillet, Techcrunch a évoqué des contacts entre Alexey Moiseenkov, le patron de Prisma et Facebook. De nombreux observateurs parlent d’une possible acquisition par une grande firme du Net. Pour autant, Prisma Labs ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Les développeurs ont annoncé dans le Telegraph l’ajout futur de nouveaux filtres et options.
En bref
C’est plutôt pour vous si :
- Vous voulez voir à quoi vous ressembleriez si on vous repeignait le portrait
- Vous êtes fan de dessins animés ou de mangas
- Vous voulez tester la seule application qui résiste à la folie Pokemon Go
Ce n’est pas pour vous si
- Vous ne pouvez pas vous voir en peinture
- Vous ne souhaitez pas faire d’infidélité à Instagram
- Vous avez un très bon ami qui dessine hyper bien
On a aimé
- Le grand choix de thèmes proposés
- L’aspect très ludique et intuitif de l’interface
- La conservation de la photo originale
On n’a pas aimé
- Le temps d’attente de la transformation de la photo
- L’épuisement rapide de l’effet découverte