Attentat à Nice : le bilan passe à 85 morts
Attentat à Nice : le bilan passe à 85 morts
Par Le Monde.fr
Pierre Hattermann, âgé de 56 ans, père de six enfants, a succombé à ses blessures à l’hôpital Pasteur, jeudi 4 août.
Une femme se receuille devant les fleurs déposées en hommage aux personnes tuées dans l’attentat de Nice, le 14 juillet. | VALERY HACHE / AFP
Trois semaines après l’attentat perpétré à Nice, le bilan s’alourdit. Un homme blessé lors de l’attaque sur la promenade des Anglais le 14 juillet est mort, jeudi 4 août, des suites de ses blessures, a annoncé l’hôpital Pasteur de Nice, où il était en réanimation depuis cette date. Christian Estrosi, le président de la région PACA, l’a écrit dans un message sur Twitter, dans lequel il adresse toutes ses « pensées pour la fille, la famille et proches de Pierre Hattermann ».
Toutes mes pensées pr la fille, la famille et proches de Pierre Hattermann qui vient de décéder. 85ème disparu après l'attentat de #Nice06
— cestrosi (@Christian Estrosi)
Cette mort porte à 85 le nombre de personnes tuées dans cet attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique, et à 434 le nombre de blessés. La professeure Carole Ichai, chef du service anesthésie-réanimation de l’hôpital Pasteur, disait jeudi matin dans les colonnes du quotidien Nice-Matin, avant l’annonce de la mort de M. Hattermann, qu’il y avait encore quatre personnes en réanimation, des adultes, dont trois en « bonne voie d’amélioration ».
Une famille décimée
Le nom de Pierre Hattermann avait déjà résonné après l’attentat, sa famille ayant été décimée le soir de l’attaque, causant la mort de son épouse, Françoise, 55 ans, et de son fils Elouan, 12 ans.
Originaires de Passy, en Haute-Savoie, ils faisaient partie d’une famille comptant six enfants. Deux d’entre eux, une fille de 14 ans et un garçon de 33 ans vivant à Nice, ont été grièvement blessés dans l’attentat. La jeune fille est toujours hospitalisée à Nice, mais hors de danger.
Pierre Hattermann était psychologue à Sallanches, en Haute-Savoie. Françoise Hattermann, son épouse, était professeure à l’institut médico-éducatif de Passy. Elouan, leur fils, qui jouait au hockey sur glace, était « un petit gamin mignon, sympa », a dit de lui Vicky Lorans, présidente du Hockey Club de Saint-Gervais.
Peu après la mort de Françoise et Elouan Hattermann, une cagnotte en ligne a été ouverte pour venir en aide aux membres encore en vie de la famille. Elle a recueilli à ce jour plus de 6 000 euros.