L’équipe de Corée du Sud de tir à l’arc, le 5 août à Rio. | Alessandra Tarantino / AP

  • C’est aujourd’hui

Pendant l’hiver 2015, Ki Bo-bae lançait entre 400 et 450 flèches par jour. C’est pas mal, même pour l’entraînement d’une archère championne olympique en titre, en individuel et par équipe. C’est aussi à la mesure de la passion entretenue par les Sud-coréennes pour le tir à l’arc, dont le concours féminin par équipes débute à 14 heures. A noter que toutes les médailles d’or depuis son introduction au programme olympique en 1988 (pour les Jeux de Séoul) ont été décrochées par la Corée du Sud. Ki Bo-bae et ses camarades partent donc légèrement favorites.

En canoë-kayak, Ki Bo-bae se dit Tony Estanguet. Triple champion olympique en titre en slalom C1, dont les séries débutent à 17 h 30, le Céiste français ne rame plus, reconverti en membre du CIO. Il laissera donc un peu de gloire à ses concurrents, parmi lesquels son éternel second au niveau national, Denis Gargaud, champion du monde en 2011 et qui va disputer à 29 ans ses premiers Jeux sous le soleil de Rio.

A 18 heures, changement de cap et double rendez-vous avec les Fidji, un pays qui n’a jamais remporté la moindre médaille olympique. Les Océaniens affrontent le Mexique dans le tournoi de football, puis la Colombie en rugby à 7. On prédit une victoire et une défaite, pas forcément dans cet ordre.

La fin de soirée sera consacrée au fleuret masculin, avec la finale à 22 h 45. Arme d’estoc, c’est-à-dire destinée à frapper avec la pointe, il est à noter que le fleuret tient son nom de l’italien « Fioretto », petite fleur, qui se rapporte au bouton protégeant le bout de la lame, posé pour éviter les blessures lors des entraînements. Un bouton que l’on nomme aussi la « mouche », d’où le terme fleuret moucheté. On ne sait pas trop pourquoi ce bouton n’est pas appelé bouton, probablement par désintérêt pour le terme fleuret boutonné.

Ceux que ce débat laisse de marbre pourront toujours aller se faire voir du côté du foot, ce sera à partir de 23 heures avec un étonnant choc entre l’Argentine et l’Algérie, dans le groupe D, avant de commencer la nuit sur le gazon du hockey, où le non moins étonnant Brésil-Belgique aura lieu dès 0 h 30.

A ne pas manquer également, à partir de 1 heure, la fin du concours d’haltérophilie des hommes de moins de 56 kg, juste pour voir si le Vietnamien Tran Le Quoc Toan, quatrième en 2012, pourra titiller le favori nord-coréen Om Yun-chol, qui avait réussi l’exploit peu commun de soulever 168 kg à l’épaule jetée, soit plus de trois fois son poids de 55,76 kg à l’époque, pour remporter l’or à Londres.

ET AUSSI

Le tournoi de judo de Priscilla Gneto en moins de 52 kg (début à 15 heures, finale à 22 h 20), celui de fleuret masculin d’Enzo Lefort (finale à 22 h 45), et la natation en nocturne brésilien, avec les finales du 400 m nage libre pour y admirer la prodigieuse américaine Katie Ledecky (3 h 55), ou celle du toujours fabuleux relais 4 × 100 m nage libre masculin, avec les Français dans le rôle des hommes à battre (4 h 42).

  • C’est dit

« L’enquête est en cours pour savoir notamment d’où provient cette balle, sa nature, sa trajectoire. »

Mario Andrada, directeur de la communication du comité organisateur des Jeux, à propos de la balle qui a traversé le toit du barnum faisant office de centre de presse du site de Deodoro, situé dans une vaste zone militaire, alors qu’une quarantaine de journalistes et de bénévoles se trouvaient à l’intérieur. Personne n’a été blessé, et les JO n’étaient « pas visés » par la balle perdue, a assuré M. Andrada, qui a exclu que celle-ci ait pu provenir du site de tir, situé à moins de deux kilomètres, où se tenaient samedi des compétitions olympiques.

Le trou créé par une balle dans le plafond du centre de presse du site olympique de Deodoro, samedi 6 août. | JOHN MACDOUGALL / AFP

  • C’est vu

Est-ce déjà la plus belle photo des Jeux ? Félicitations à Kirill Kudryavtsev, le photographe de l’AFP ayant saisi ce moment où les épéistes sud-coréenne Choi Injeong (à gauche) et russe Violetta Kolobova semblent autant escrimeuses que funambules.

KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

A part ça, il a fait chaud samedi, pour la première journée des JO, avec des maximales à plus de 30°, bien au-dessus des normales saisonnières. Tout secrétaire général des Nations unies qu’il est, Ban Ki-moon a lui aussi dû se protéger.

Ban Ki-moon le facétieux lors du match de hockey sur gazon entre l’Argentine et les Pays-Bas, samedi. | CARL DE SOUZA / AFP

Au passage, on a admiré la solidité du public carioca, qui a parfois attendu deux heures sous le cagnard pour pouvoir entrer dans le parc olympique.

  • C’est tudo bem

Plouf. La lagune Rodrigo de Freitas était démontée, samedi, pour le début de la régate olympique d’aviron, et les eaux agitées par les bourrasques ont envoyé à la baille Milos Vasic et Nenad Bedik, qui se sont renversés et ont ensuite été incapables de remonter dans leur embarcation pour terminer la course. L’aventure olympique du deux de pointe serbe ne s’arrête pas là pour autant : la Fédération internationale d’aviron a autorisé les deux hommes à prendre part, dimanche, au repêchage. Eh oui.

Milos Vasic and Nenad Bedik, of Serbia, are helped out of the water after capsizing while competing in the men's pair heat during the 2016 Summer Olympics in Rio de Janeiro, Brazil, Saturday, Aug. 6, 2016. (AP Photo/Andre Penner) | Andre Penner / AP

Bzzz. La gardienne de but de l’équipe des Etats-Unis a eu droit, lors de la victoire face à la France (1-0) samedi soir, à un traitement de faveur de la part du public de Belo Horizonte. Plusieurs fois, sur ses longs dégagements au pied, Hope Solo a pu entendre les spectateurs brésiliens hurler « Ziiiika ! », de la même manière qu’en France, la tradition veut que les supporteurs crient « Ooooh hisse l’enc… » sur les dégagements du gardien adverse. Lors du premier match des Etats-Unis face à la Nouvelle-Zélande, la gardienne avait déjà été houspillée de la sorte par un public ayant peu goûté la mise en scène peut-être un peu excessive de sa crainte du virus Zika avant de partir au Brésil.

Euh. Andy Murray, porte-drapeau de la délégation britannique, est passé près de commettre un crime de lèse-majesté. Lors de la répétition de la cérémonie d’ouverture, l’Ecossais a failli éborgner la princesse Anne. « Le drapeau est énorme », a expliqué le champion olympique en titre. « Et dès que je l’ai baissé, il recouvrait la tête de quelqu’un. Il a une grosse pointe acérée et elle m’a dit : “Assurez-vous de ne pas m’éborgner.” » Le tennisman âgé de 29 ans, qui avait promis de « s’entraîner plus » suite à cet incident, n’a fort heureusement pas commis d’impair pendant la véritable cérémonie, vendredi soir au Maracana.

Andy Murray makes flag-bearer debut ... fails
Durée : 01:07

Waouh. Félicitations au Japonais Kei Nishikori, qui a remporté le point le plus dingo de la première journée du tournoi de tennis.