Comme Berlin, Barcelone s’attaque à Airbnb et ses concurrents
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Le Monde.fr avec AFP
La mairie de Barcelone, qui multiplie les contrôles visant les locations de meublés illégales, vient d’en fermer 254, infligeant aux propriétaires une amende de 30 000 euros.
L’été à Barcelone | Manu Fernandez / AP
La mairie de Barcelone a annoncé le 10 août qu’elle allait fermer 254 meublés loués sans autorisation à des touristes et infliger à chaque propriétaire une amende de 30 000 euros, un mois après l’adoption d’un « plan choc » contre ce phénomène.
La municipalité s’est donné pour priorité de réguler l’activité touristique débordante dans la ville de 1,6 million d’habitants, visitée chaque année par 27 millions de personnes.
Depuis début juillet, vingt fonctionnaires ont été chargés d’arpenter en particulier la vieille ville, pour vérifier si tel ou tel appartement repéré sur Internet dispose bien de l’autorisation nécessaire pour être loué à des touristes.
Les agents ont effectué leurs vérifications dans 509 appartements et découvert que près de la moitié d’entre eux ne disposaient pas de licence. Une autre équipe d’inspecteurs a décidé la fermeture de vingt-deux autres meublés touristiques.
La mairie a également ouvert sur son site Internet une page permettant de vérifier la légalité d’un logement touristique. En un mois, elle a reçu 375 plaintes. Elle a aussi commencé à envoyer des courriers aux Barcelonais leur demandant de collaborer pour la détection des logements touristiques loués au noir et sans licence.
En 2015, la mairie en avait fermé 388. Près de 10 000 appartements sont officiellement inscrits comme meublés touristiques. En décembre, la mairie avait déjà infligé deux amendes de 30 000 euros chacune à Airbnb et HomeAway pour avoir fait la publicité de logements qui n’étaient pas habilités à recevoir des touristes.
Le nouveau « plan choc » adopté fin juin comprend des peines d’amende contre ces plates-formes qui pourraient atteindre les 600 000 euros. Des habitants de Barcelone se plaignent notamment des nuisances sonores engendrées, la nuit, par les touristes, et de l’augmentation du prix des loyers sous l’effet des lucratives locations aux étrangers.