Le Britannique Mark Robertson (en rouge) taclé par le Fidjien Josua Tuisova lors de la finale du tournoi de rugby à VII, le 11 août, à Rio. | JOHN MACDOUGALL / AFP

Les rugbymen fidjiens sont entrés dans l’histoire de leur pays en lui apportant sa première médaille olympique. Et en or qui plus est ! Ils ont écrasé en finale les septistes britanniques 43 à 7, jeudi 11 août à Rio. Soixante ans après avoir envoyé leurs premiers athlètes aux JO de Melbourne, les Fidjiens ont enfin fait rentrer leur archipel, peuplé de quelque 900 000 habitants au palmarès olympique, en profitant de l’introduction du rugby à VII dans le tournoi.

Assez ironiquement, ce succès doit beaucoup à un Anglais, Ben Ryan, aux commandes pendant six ans du VII de son pays avant de débarquer en 2013 aux Fidji. A sa disposition, des joueurs hors normes mais des moyens financiers très limités et des infrastructures précaires. Héros local, il a su optimiser tout le potentiel de ses hommes et les ressources à disposition, apportant rigueur et professionnalisme dans l’encadrement de l’équipe.

Jeudi, il avait envoyé un message simple avant la finale :

« Jouons librement, voyons si nous pouvons jouer sans entrave pour le plus grand match de notre histoire. »

Ses quelques mots ont été suivis à la lettre. Les Britanniques étaient menés 29 à 0 à la pause, après avoir encaissé cinq essais. Pour eux, l’argent est déjà une belle récompense au terme d’un tournoi abouti. La sélection est effectivement habituellement éclatée entre Anglais, Gallois et Ecossais sur le Circuit mondial. Ils ont déjà réussi l’exploit de renverser en demies l’Afrique du Sud (7-5), étiquetée comme la principale rivale des Fidji mais qui devra se contenter du bronze.

Les Sud-Africains repartent de Rio avec la médaille de bronze en battant en match pour la 3e place le Japon : 54-14. Les Blitzboks ont scellé leur victoire par huit essais. Les Nippons, dépassés en seconde période, ont entretenu un vague espoir par des réalisations de Kuwazuru et Goya. Cette place frustrante au pied du podium est néanmoins extrêmement encourageante pour le Japon, la sensation de ces JO. Les Rouge et Blanc n’intégreront que l’année prochaine le Circuit mondial, dont ils n’avaient disputé que cinq tournois cette saison sur invitation.