Les Etats-Unis se sont alarmés jeudi 11 août de la multiplication de l’usage présumé d’armes chimiques en Syrie. L’administration américaine reste toutefois très prudente dans ses déclarations sur le sujet, se refusant de confirmer officiellement tout recours à ce type de dispositif dans le conflit qui ravage le pays depuis plus de 5 ans.

« Nous examinons les informations selon lesquelles des armes chimiques auraient été utilisées contre des civils à Alep », a expliqué la porte-parole du département d’Etat Elizabeth Trudeau à propos d’une attaque qui aurait fait mercredi quatre morts et des dizaines de blessés. « Nous prenons ces éléments très au sérieux. Nous condamnons, comme nous l’avons fait dans le passé, tout recours aux armes chimiques », a-t-elle ajouté.

Possible utilisation de chlore

Le gouvernement Obama est à l’origine, avec la Russie, d’une résolution des Nations unies adoptée fin 2013 et qui prévoit le démantèlement de l’arsenal d’armes chimiques de Damas. La diplomate américaine n’a pas voulu « confirmer » l’attaque à Alep, mais elle a souligné que les Etats-Unis « étaient très préoccupés par l’augmentation du nombre d’allégations » d’usage de ce type de dispositif au cours des dernières semaines.

S’il se confirmait que le régime du président Bachar Al-Assad avait de nouveau utilisé des armes chimiques, cela constituerait une « violation » de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, a insisté Mme Trudeau.

Le 3 août, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) avait dénoncé l’utilisation possible de chlore lors d’un bombardement près d’Alep. Selon l’organisation non-gouvernementale l’Observatoire syrien des droits de l’homme, 24 personnes disaient souffrir de difficultés respiratoires après que des barils explosifs eurent été largués sur la ville de Sarakeb.