La visite de John Kerry en Afrique et dans le Golfe centrée sur la lutte contre le terrorisme
La visite de John Kerry en Afrique et dans le Golfe centrée sur la lutte contre le terrorisme
Le secrétaire d’Etat américain se rendra au Kenya puis au Nigeria, où il doit prononcer à Sokoto dans le Nord pour un discours sur la « tolérance religieuse ».
John Kerry est attendu à partir du lundi 22 août au Kenya, au Nigeria puis en Arabie saoudite, une nouvelle tournée du chef de la diplomatie américaine dominée par la lutte contre le terrorisme, a annoncé jeudi le département d’Etat.
Ce 113e voyage du secrétaire d’Etat depuis mars 2013 l’emmènera d’abord lundi à Nairobi pour un entretien avec le président kényan Uhuru Kenyatta sur les « questions de sécurité régionale et la coopération antiterroriste », a fait savoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères John Kirby.
Al-Chabab à l’Est, Boko Haram à l’Ouest
John Kerry verra aussi ses homologues de pays d’Afrique de l’Est pour discuter des conflits au Soudan du Sud et en Somalie, notamment la lutte régionale contre les insurgés islamistes Al-Chabab. M. Kerry s’était déjà rendu à Nairobi en mai 2015, après des années de brouille entre les Etats-Unis et le Kenya, et avait apporté son soutien au combat de cette puissance régionale contre le terrorisme.
Le ministre américain est attendu ensuite les 23 et 24 août au Nigeria, où il s’est rendu plusieurs fois et où il reverra le président Muhammadu Buhari. Il y sera, là encore, question « des efforts en matière d’antiterrorisme, de l’économie nigériane, de la lutte contre la corruption et des droits de l’homme ».
Washington est un partenaire d’Abuja contre l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram, mais les Etats-Unis interpellent régulièrement le Nigeria et ses forces armées sur la nécessité de respecter les populations civiles lors d’opérations de répression de foyers islamistes.
De l’Afrique au Golfe
Outre la capitale Abuja, John Kerry se rendra à Sokoto, dans le nord du Nigeria, pour un discours sur la « tolérance religieuse » et la lutte contre « la violence radicale ».
Le secrétaire d’Etat sera ensuite les 24 et 25 août de nouveau en Arabie saoudite, à Jeddah, au bord de la mer Rouge, pour des réunions avec ses homologues des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG : Arabie saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et Emirats arabes unis) ainsi que le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson et l’émissaire des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Les dirigeants parleront du conflit yéménite dans lequel Ryad pilote une coalition arabe contre des rebelles Houthis, de la guerre en Syrie et la lutte internationale contre le groupe Etat islamique, a résumé le porte-parole du département d’Etat.
Washington et ses alliés du Golfe traversent une période de froid, surtout entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, en raison du conflit syrien et du dégel amorcé avec l’Iran.