Sécurité dans les écoles, collèges et lycées : ce qui change pour les élèves
Sécurité dans les écoles, collèges et lycées : ce qui change pour les élèves
Par Claire Ané
Les mesures annoncées mercredi, notamment en termes d’exercices de simulation et de formation aux premiers secours, sont précisées dans des « guides des parents d’élèves ».
Les mesures de sécurité à l’entrée des établissements scolaires sont maintenues en cette rentrée, et l’accent mis sur les exercices de simulation et les gestes de premier secours. (AP Photo/Christophe Ena) | Christophe Ena / AP
Une partie des mesures de sécurité dans les établissements scolaires, annoncées mercredi 24 août par le gouvernement, concernera directement les élèves. Elles sont détaillées dans des « guides des parents d’élèves » de quatre pages, Sécurité dans les écoles et Sécurité dans les collèges et les lycées, « mis à disposition » au format PDF sur le site du ministère de l’éducation nationale. Sont également prévues des réunions d’information dans les écoles, tandis que « chaque collège ou lycée informera les familles des mesures prises pour sécuriser les établissements scolaires », a fait savoir, sans plus de précisions, la rue de Grenelle.
Des nouveautés : simulations et formation
Exercices de simulation : Trois, au lieu de deux actuellement, seront organisés durant l’année scolaire, dont un avant les vacances de la Toussaint – prioritairement l’exercice visant à prévenir un « attentat-intrusion ». Il s’agira de préparer les élèves à réagir à une telle situation, certains d’entre eux pouvant s’échapper, d’autres, se cacher-s’enfermer. Les parents seront préalablement informés des dates et conditions de chaque exercice « préparé par le directeur d’école et son équipe ».
Le guide destiné aux parents d’élèves de maternelle et de primaire précise que « le terme d’“attentat-intrusion” n’est utilisé que par les adultes. Avant le CP, il n’est pas nécessaire d’expliciter auprès des enfants les raisons de l’organisation de l’exercice attentat-intrusion ».
Sensibilisation aux gestes qui sauvent. Dans les écoles, précise le guide, il s’agira d’« un apprentissage des principes simples pour porter secours, intégré dans les programmes scolaires. Il tient compte des âges de vos enfants. En maternelle, par exemple, il s’agit pour votre enfant de reconnaître les risques de son environnement familier et de savoir composer le 15 ».
Au collège et au lycée, tous les élèves ayant un mandat d’élu (délégué de classe, etc.) « bénéficient, à leur demande, d’une formation aux premiers secours en vue d’obtenir le certificat de compétences de citoyen de sécurité civile [PSC1, soit huit heures de formation] ou aux gestes qui sauvent, en fonction des modules proposés par l’établissement ».
Concernant les élèves de 3ème, l’objectif est de former 50 % d’entre eux au module PSC1 en 2017 et que, d’ici à la fin de l’année scolaire qui débute, tous aient au moins bénéficié du module de sensibilisation aux gestes qui sauvent (deux heures de formation), contre 30 % actuellement. Lors de ce module seront abordés « les hémorragies, les traumatismes du squelette, les plaies graves, les brûlures, la perte de connaissance et l’arrêt cardiaque », précise le dossier de presse fourni par le ministère.
Des précautions maintenues
Si les sorties et voyages scolaires sont autorisés, ces derniers doivent être signalés à l’avance à l’autorité académique, qui pourra décider avec la préfecture de leur éventuelle annulation.
Les mesures en vigueur à l’entrée des établissements depuis les attentats de novembre 2015 sont maintenues, notamment la présence d’un adulte et la vérification systématique de l’identité des personnes étrangères à l’établissement. Les attroupements préjudiciables à la sécurité des élèves devront être évités. Dans les académies en « Vigipirate alerte attentat » (dans la région Ile-de-France et dans le département des Alpes-Maritimes actuellement), le stationnement des véhicules est interdit aux abords des écoles, collèges et lycées.