Pour le président du Modem François, François Bayrou, même si la primaire de la droite est officiellement nommée « primaire ouverte de la droite et du centre », il s’agit en réalité d’« une compétition interne » entre candidats du parti Les Républicains.

Sur France 3, dimanche 18 septembre, il encourage cependant « des militants, des citoyens, des sympathisants du centre », qui seraient tentés de participer à ce scrutin, à voter pour « quelqu’un qui peut faire la réunion, l’entente, l’union entre une partie de la droite et du centre ». A savoir, Alain Juppé.

« Alain Juppé, lui, peut faire naître, une proposition politique plus rassembleuse, profitons-en. C’est pourquoi je lui apporte en effet mon soutien, amical. Depuis le début, je dis qu’il y a un résultat qui peut réunir, et un résultat qui diviserait. Et je ne veux pas du résultat qui diviserait. »

Ce « résultat qui diviserait » est une allusion à Nicolas Sarkozy. Le maire de Pau répète depuis des mois que si l’ex-président remportait la primaire, prévue les 20 et 27 novembre 2016, il serait alors libre de se présenter à la présidentielle.

Dans une interview au Point, en mars, il disait :

« Si Juppé ne l’emporte pas, je serai dans la situation que j’ai construite depuis longtemps : je serai libre. Si, sur la table, le jour du vote en 2017, on trouvait seulement les bulletins de vote Hollande, Sarkozy et Le Pen, des millions de Français n’auraient pas le bulletin qui représente leur opinion. »

Un centre divisé sur la marche à suivre

Le camp centriste de M. Bayrou est divisé face au scrutin organisé par Les Républicains. Les centristes, quant à eux, apparaissent divisés face à la primaire. La sénatrice UDI Chantal Jouanno dit refuser d’y participer « car il s’agit de la primaire de la droite et non du centre ». Son collègue Yves Pozzo di Borgo acquiesce : « La position des centristes, validée par un vote de l’ensemble des adhérents de l’UDI, est de ne pas participer à la primaire sans qu’il y ait un accord global notamment programmatique et législatif. »

Cette ligne est, néanmoins, loin de faire l’unanimité puisque au moins sept élus UDI et trois Modem soutiennent Alain Juppé. Deux autres penchent, quant à eux, pour Bruno Le Maire. Nicolas Sarkozy et François Fillon, mais n’ont, en revanche, pas de soutien revendiqué dans les rangs des centristes pour l’instant.

Outre MM. Sarkozy et Juppé seront en lice Bruno Le Maire, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Hervé Mariton et Jean-Frédéric Poisson. De sondage en sondage, Alain Juppé est donné gagnant au second tour mais, selon une enquête Harris interactive publiée le 15 septembre, Nicolas Sarkozy fait désormais jeu égal avec lui au premier tour (37 % chacun).

Légende :

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