LA LISTE DE NOS ENVIES

UNE VIDÉO. « Flipside » par Norah Jones, tiré de son prochain album

Norah Jones - Flipside (Lyric Video)
Durée : 03:39

« Un retour aux racines ». C’est l’expression qui revient beaucoup dans la presse pour décrire le prochain album de l’auteur compositeur et interprète new-yorkaise Norah Jones, Day Breaks, qui paraîtra le 7 octobre. Et pour cause : la figure du prestigieux label de jazz Blue Note y renoue avec le piano, son instrument de prédilection, délaissé depuis Come Away with Me, sorti en 2002, et album de la révélation écoulé à 25 millions d’exemplaires dans le monde. « Après mon premier album, je m’étais un peu éloignée du piano, explique la fille de Ravi Shankar. J’en jouais toujours, mais j’étais plus inspirée en composant sur une guitare. J’ai vraiment aimé jouer au piano sur cet album. »

Ce septième opus assume également cette étiquette « jazz vocal » qui lui colle à la peau, et dont elle a par le passé tenté de s’écarter (Little Broken Hearts, paru en 2012, avait été réalisé avec le producteur Danger Mouse). Comme de tradition, quelques musiciens d’exception ont été conviés en studio, tels le légendaire saxophoniste Wayne Shorter et l’organiste Dr Lonnie Smith, ainsi que le batteur Brian Blade, qui officiait déjà sur son premier disque, et accompagne actuellement Wayne Shorter sur la route.

Parmi les douze titres du disque figurent également trois reprises : Neil Young, Duke Ellington et Horace Silver. Le 12 septembre, un second morceau extrait de l’album a été dévoilé sur YouTube et annonce la couleur, très orientée piano et teintée d’un charme rétro. Il s’accompagne d’un film d’animation dans l’esprit des génériques de film des années 1960, dans la lignée du Psychose d’Alfred Hitchcock. En nettement plus chaleureux, on en convient. Enfin, Norah Jones sera en tournée en France en novembre, le 11 à L’Amphithéâtre à Lyon, le 12 au Théâtre Sébastopol à Lille, le 15 à la Salle Pleyel à Paris, le 16 au Théâtre Fémina à Bordeaux, et enfin retour à la capitale le 21 novembre à L’Olympia. Franck Colombani

UN SPECTACLE. « Le Viens-retour » des Franglaises à Bobino

Les Franglaises, de retour à Bobino. | DR

Molière du meilleur spectacle musical en 2015, la troupe des Franglaises revient à Bobino, pour quatre mois, jusqu’au 14 janvier 2017. Le titre de leur nouveau spectacle, Le Viens-retour, traduction littérale du terme come-back, est une bonne indication du propos de cette troupe de quatre filles et neuf garçons, chanteuses/chanteurs, danseuses/danseurs, comédiennes/comédiens, musiciennes/musiciens. Ce principe de traduction au mot à mot est appliqué aux textes des grands tubes pop du répertoire anglo-saxon. L’effet humoristique, parfois absurde, fonctionne d’autant mieux que la qualité des arrangements et de l’interprétation est au rendez-vous. Le Mur de Pink Floyd, Georgette dans ma tête de Ray Charles, Bonjour au revoir des Beatles, Tu peux garder ton chapeau de Joe Cocker, Réveille-moi avant que tu partes-partes de Wham, J’aime le pierre et roule de Joan Jett (Jeanne Jette) sont quelques-uns de leurs classiques. Dynamique, drôle et interprété avec une grande précision musicienne. Sylvain Siclier

Bobino, 14-20, rue de la Gaîté, Paris-14e. Métro Gaîté, Edgar-Quinet. Mercredi, jeudi et vendredi, à 21 heures, samedi à 16 h 30 et 21 heures. De 24 € à 54 €.

UNE CHANSON. « Randy » de Justice

Justice - Randy (Official Audio)
Durée : 06:39

En sortant discrètement cet été un nouveau single intitulé Safe and Sound (sain et sauf), rompant ainsi avec cinq années de silence radio, le duo parisien Justice confirmait qu’il était bien toujours en vie, et faisait savoir qu’il se portait même plutôt bien. Randy, leur second single fraîchement dévoilé sur les ondes de la BBC Radio One, devrait faire cette fois beaucoup plus de bruit : les deux complices Gaspard Augé et Xavier de Rosnay signent là un morceau très pop, paré d’un groove synthétique diablement contagieux. Les justiciers du dance floor ont par la même occasion partagé le visuel de leur prochain album, intitulé Woman, qui annonce la couleur : leur logo en forme de croix se retrouve tâché par une peinture psychédélique. Les auteurs du tube électro de l’année 2007, D.A.N.C.E. (1 million de singles vendus), préparent ainsi le terrain à la sortie de leur troisième opus attendu pour le 18 novembre, via leur label historique Ed Banger. F. C.

DEUX CONCERTS.

  • « Les Voyages de Don Quichotte », en ouverture de la saison de l’Opéra national de Bordeaux

Affiche du spectacle « Les Voyages de Don Quichotte », qui ouvre la saison 2016-2017 de l’Opéra national de Bordeaux. | DR

Pour sa première saison de directeur de l’Opéra national de Bordeaux, le chef d’orchestre Marc Minkowski a imaginé une épopée musicale autour de la figure de Don Quichotte, afin de rendre hommage au grand Miguel de Cervantes, mort il y a quatre cents ans. Quatre heures d’un spectacle coordonné par Vincent Huguet, qui partira de l’Auditorium pour arriver au Grand Théâtre, le tout entrecoupé d’une parade équestre festive. Le maître des lieux a convoqué pour ce faire toutes les forces vives de ce lieu bicéphale : l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine (ONBA), les Chœur et Ballet de l’Opéra national de Bordeaux, sans oublier un plateau d’artistes invités (Anna Bonitatibus, Andrew Foster-Williams, Alexandre Duhamel, Blandine Staskiewicz, Katherine Watson…). Les musiques inspirées par l’Homme de La Mancha sont pléthore : elles balayeront tous les genres, de la chanson (Jacques Brel, La Quête) à l’opéra (Manuel de Falla, Les Tréteaux de Maître Pierre, Massenet, extraits de Don Quichotte), de la mélodie française (Maurice Ravel, Don Quichotte à Dulcinée) au poème symphonique (Richard Strauss, Don Quichotte). Avec ce pari un peu fou, l’entreprenant Minkowski devrait donner un joli coup de sabot dans la fourmilière conservatrice bordelaise. Marie-Aude Roux

« Les Voyages de Don Quichotte », musiques de Brel, Ravel, Strauss, Falla, Massenet à l’Auditorium de Bordeaux et au Grand Théâtre de Bordeaux (Gironde). Jusqu’au 25 septembre. Tél. : 05-56-00-85-95. De 27 € à 112 €.

  • Debbie Sledge au Sunside, à Paris, mardi 20 septembre

Affiche des concerts de la chanteuse Debbie Sledge au Sunside, à Paris. | DR

Fondé au début des années 1970 à Philadelphie (Pennsylvanie), le groupe vocal Sister Sledge était constitué de quatre sœurs de la famille Sledge, Debbie, Joni, Kim et Kathy, qui avaient grandi dans la pratique du gospel avant de se tourner vers la soul music. Après quelques succès locaux, deux albums un peu remarqués (Circle of Love, 1975 et Together, 1977) elles sont produites par le duo Nile Rodgers et Bernard Edwards (1952-1996) du groupe Chic, et connaissent une gloire mondiale avec l’album We Are Family (1979) et ses deux tubes, la chanson-titre et He’s The Greatest Dancer. Si la formation continue de se produire plus ou moins régulièrement, sans Kathy, partie en 1989, les sœurs mènent des carrières solistes. Debbie, l’aînée, dans une plaisante ambiance jazz et soul, qui a donné lieu à un récent disque Live At the Standard enregistré au Standard Jazz Club de Copenhague avec le trio de l’excellent pianiste danois Neils Lan Doky. Lesquels sont programmés au Sunside, mardi 20 septembre, pour deux concerts consécutifs qui devraient fournir leur dose de swing et de groove. S. Si

Sunside, 60, rue des Lombards, Paris-1er. Métro Châtelet, Les Halles. Tél. : 01-40-26-46-60. Mardi 20 septembre, à 19 h 30 et à 21 heures. 28 €.