Un commandant FARC annonce le soutien de la guérilla à l’accord de paix. | GUILLERMO MUNOZ / AFP

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont exprimé vendredi 23 septembre leur « soutien unanime » à l’accord de paix de La Havane conclu le 24 août avec le gouvernement colombien pour mettre fin à un long conflit armé, a annoncé Ivan Marquez, le chef négociateur de la guérilla aux pourparlers menés à Cuba.

« La guerre est terminée. Dites à Mauricio Babilonia qu’il peut libérer les papillons jaunes », a-t-il ajouté, citant l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, à l’issue de la Xe conférence nationale des FARC, à El Diamante. Elle était organisée pour la première fois avec l’aval des autorités et en présence de la presse, l’état-major ainsi que quelque 300 délégués et représentants de la guérilla.

Dès le deuxième jour de la conférence, Ivan Marquez, qui est en outre membre du secrétariat, l’instance dirigeante des FARC, s’était montré très optimiste. « Tout avance le vent en poupe. La conférence se révèle être un succès extraordinaire », avait-il déclaré dimanche.

Quatre ans de négociations

Le gouvernement a conclu – à l’issue de près de quatre ans de négociations – un accord avec la plus importante guérilla de Colombie née en 1964 d’une insurrection paysanne, pour mettre fin à cinquante-deux ans d’un conflit armé qui a fait des dizaines de milliers de morts. Il doit être ratifié le 26 septembre à Carthagène. Le premier cessez-le-feu bilatéral et définitif jamais ordonné avec les FARC est entré en vigueur le 29 août à minuit.

L’accord sera signé par le président Santos et le chef suprême des FARC, Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jiménez ou Timochenko, avant d’être soumis à l’approbation des Colombiens par référendum le 2 octobre.