Le président des Seychelles, James Michel, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York le 29 septembre 2015. | JEWEL SAMAD, JEWEL SAMAD / AFP

Le président des Seychelles, James Michel, a annoncé mardi 27 septembre sa démission, effective à compter du 16 octobre, dans une allocution à la télévision nationale. Cette annonce surprise fait suite à la défaite de son parti, le Lepep (« le peuple », en créole), aux législatives de septembre, qui ont vu l’opposition obtenir la majorité au Parlement pour la première fois depuis le retour du multipartisme en 1993.

Le Lepep, l’ex-parti unique au pouvoir depuis 1977, n’a obtenu que 10 sièges de député, contre 15 à la coalition d’opposition Linyon Demokratik Seselwa (« L’Union démocratique seychelloise »).

Au pouvoir depuis 2004

M. Michel, 72 ans, au pouvoir depuis 2004 et qui faisait à la fois office de président et de chef du gouvernement, sera remplacé par le vice-président Danny Faure, lequel mènera au terme son mandat de cinq ans. Le chef de l’Etat paye aussi son résultat décevant à l’élection présidentielle de décembre. Il n’avait été réélu pour un troisième mandat qu’avec 50,15 % des suffrages, soit 193 voix de plus que le leader de l’opposition, Wavel Ramkalawan.

M. Michel était devenu chef de l’Etat en 2004 en succédant selon la Constitution à France-Albert René, dont il était le vice-président – ce dernier ayant démissionné avant l’expiration de son mandat.