Les hôpitaux de Paris ont perdu 80 millions d’euros de factures
Les hôpitaux de Paris ont perdu 80 millions d’euros de factures
Le Monde.fr avec AFP
Le « Canard enchaîné » se fait l’écho, mercredi, d’un rapport de la chambre régionale des comptes, portant sur la gestion de l’AP-HP.
Des médecins, à l’hôpital de Clichy, le 21 octobre 2008. | MARTIN BUREAU / AFP
Un bug informatique a fait perdre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) 80 millions d’euros de factures. C’est ce que révèle un rapport de la chambre régionale des comptes, mentionné par Le Canard Enchaîné dans son édition du mercredi 5 octobre.
Dans ce document, « encore confidentiel », portant sur la gestion de l’AP-HP entre 2010 et 2014, la juridiction administrative épingle la perte de « l’ensemble des informations nécessaires pour facturer et relancer les patients qui n’avaient pas encore payé ».
Le basculement vers un nouveau logiciel de gestion financière, survenu en 2011, est à l’origine de cette situation.
Perte « réelle et définitive » de 80 millions
Le total de ces créances s’élevait à 138,5 millions d’euros, mais une partie était « juridiquement éteinte », cite l’hebdomadaire. Le reste, soit 80 millions d’euros, « peut être considéré comme une perte réelle et définitive par l’établissement », note la chambre, citée par la publication satirique.
Ce montant a été « inscrit de manière transparente dans les comptes 2014 adoptés par le Conseil de surveillance en 2015 », a réagi l’institution parisienne, contactée par l’Agence France-Presse, soulignant que « cette perte » correspondait à « des créances entre 2001 et 2010 ».
Rémunération de l’ancienne dirigeante de l’AP-HP
Le rapport, dont les conclusions définitives ont été adoptées le 17 mai, s’est également intéressé à la rémunération de l’ancienne dirigeante de l’AP-HP, Mireille Faugère, aujourd’hui conseillère maître à la Cour des comptes.
Sur autorisation d’un courrier ministériel son salaire aurait été porté « à 300 000 euros bruts par an, contre 200 000 pour son prédécesseur ». Ce « traitement différencié n’était pas fondé sur une base réglementaire », souligne la chambre, citée par l’hebdomadaire, qui précise en outre que, lors de son départ, Mme Faugère a touché une prime de 125 000 euros brut.