Climat : l’aviation civile adopte le gel des émissions de carbone
Climat : l’aviation civile adopte le gel des émissions de carbone
Le Monde.fr avec AFP
Le transport aérien devient le premier secteur au monde à s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les Etats membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ont adopté jeudi 6 octobre un accord sur la limitation des émissions carbone, le transport aérien devenant ainsi le premier secteur au monde à s’engager dans la lutte contre le réchauffement du climat. « C’est un moment historique », a déclaré le Malaisien Azharuddin Abdul Rahman, président de la session plénière de l’OACI, lors de son assemblée triennale à Montréal.
Cet accord est obtenu au lendemain de l’assurance de l’entrée en vigueur dans moins d’un mois de l’accord de Paris sur le climat, le seuil requis de 55 pays contribuant pour 55 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre (GES) ayant été dépassé.
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Développement de biocarburants
Le secteur aérien n’est pas inclus dans l’accord de Paris sur le climat, mais il doit faire sa part. En dépit de la croissance attendue du trafic aérien, l’aviation civile s’engage donc à limiter le volume des émissions de gaz à effet de serre (GES), grâce notamment au développement de biocarburants et à des moteurs moins gourmands.
L’accord au sein de l’OACI prévoit la mise en place dès 2021 d’un mécanisme de limitation des émissions de GES sur les volumes qui seront observés en 2020. Cet accord a été entériné en dépit des réserves de la Russie, de l’Inde et de la Chine.
Quelque 64 pays ont déjà donné leur accord pour participer dès 2021 à la phase expérimentale avec la mise en place d’une mesure mondiale basée sur le marché (GMBM). Ce système permettra aux compagnies aériennes d’acheter des crédits carbone auprès d’autres secteurs économiques sur une bourse d’échanges.
Cette phase sur une base volontaire sera, après 2027, obligatoire. Seuls les pays les plus pauvres, les micros Etats ou ceux qui pèsent pour moins de 0,5 % du trafic mondial de passagers en seront exemptés.