Coups de feu contre un futur centre d’accueil de migrants en Isère
Coups de feu contre un futur centre d’accueil de migrants en Isère
Le Monde.fr avec AFP
L’accueil des réfugiés provoque des tensions dans plusieurs communes de France. Mardi soir, un incident similaire était survenu à Saint-Brévin-les-Pins.
Une inscription « non au migrants » a également été découverte aux abords du futur centre à Saint-Hilaire-du-Rosier, le 6 octobre. | FRANCE 3 RHONES ALPES
Des coups de feu ont été tirés dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 octobre contre un futur centre d’accueil de migrants à Saint-Hilaire-du-Rosier, dans l’Isère. Une source au sein de la gendarmerie a confirmé l’information révélée par le Dauphiné Libéré. Une enquête est en cours.
Selon le quotidien régional, les décharges de chevrotine ont été tirées par un fusil de chasse et des inscriptions hostiles aux réfugiés ont également été découvertes dans des rues voisines de l’établissement. Une soixantaine de personnes, résidant actuellement dans la « jungle » de Calais, vont être accueillies dans ce centre de vacances d’Enedis (ex-ERDF), au courant du mois d’octobre.
Au total, ils sont 250 migrants à être transférés dans le département, a précisé le préfet de l’Isère. « Le chiffre peut paraître élevé mais si on le compare à la population [locale] qui est de 1,25 million, cela ne représente que 0,016 % », a-t-il souligné.
« On ne peut pas accepter de laisser des gens à la rue »
L’accueil des réfugiés provoque depuis plusieurs semaines des tensions dans plusieurs communes de France. A Saint-Brévin-les-Pins, station balnéaire située face à Saint-Nazaire, des coups de feu avaient déjà été tirés sur les baies vitrées d’un centre de vacances devant accueillir 70 migrants.
« J’appelle tous les Français à simplement dire qu’aujourd’hui ce n’est pas difficile d’accueillir, sur l’ensemble du territoire, de petits groupes de personnes », a réagi la ministre du logement Emmanuelle Cosse au micro Europe 1, face à cette grogne.
« Nous ouvrirons des centres [d’accueil et d’orientation] pour atteindre ces 9 000 places [objectif fixé par le gouvernement], parce qu’on ne peut pas accepter de laisser des gens à la rue dans la boue, alors qu’ils relèvent du droit d’asile. »