Primaire de la droite : l’UDI soutiendra Alain Juppé
Primaire de la droite : l’UDI soutiendra Alain Juppé
Face une primaire à laquelle ils ont finalement renoncé à participer, UDI et Nouveau centre prennent des options différentes, avec une nette préférence pour Alain Juppé.
Dans une tribune publiée dans Le Monde, Jean-Christophe Lagarde, président de l’Union des démocrates et des indépendants (UDI), et quelque 600 élus (dont 18 députés et 27 sénateurs) de sa formation politique annoncent, mercredi 12 octobre, qu’ils soutiendront Alain Juppé pour la primaire de la droite.
« Comme nous, il incarne la force de l’optimisme nécessaire à toute évolution, la force du mouvement, de la réconciliation et du courage », expliquent les signataires de la tribune.
Un nouveau ralliement de poids pour le maire de Bordeaux, qui a la préférence de la majorité des centristes.
« Plus grande capacité à rassembler »
L’annonce de ce soutien met un terme à une période d’incertitudes, après que l’UDI a claqué la porte de la primaire de la droite sans trouver d’accord leur permettant d’y participer. M. Lagarde avait semé le trouble dans ses rangs en affirmant que sa formation avait « vocation à parler » avec Emmanuel Macron, avant, finalement, d’opter pour Alain Juppé.
Avant eux, Philippe Vigier, patron des députés UDI avait annoncé le 3 octobre dans un entretien au Figaro, son soutien à celui qui a, selon lui, « la plus grande capacité à rassembler ». Pour lui, le soutien à Alain Juppé représentait la garantie pour les centristes de se rallier à un candidat qui « s’adresse à l’espace central de l’électorat ». C’est aussi une plus grande garantie de constituer un « groupe central puissant » de députés LR à l’Assemblée nationale.
Vigier (UDI) qui veut "un espace central plus fort et plus solide" voit en la primaire "un moyen de faire participer les Français au débat"
— Bekouz (@Helene Bekmezian)
En faisant le choix d’Alain Juppé, l’UDI suit le mouvement de la plupart des formations centristes. Juste avant la publication de la tribune, le Parti radical avait voté ce soutien. Le MoDem, par la voix de François Bayrou, a dit depuis longtemps qu’il ferait campagne pour le maire de Bordeaux. Si toutefois Nicolas Sarkozy l’emportait à l’issue de la primaire, M. Bayrou a dit qu’il envisageait de se présenter une quatrième fois à l’élection présidentielle.
Tous les centristes ne sont toutefois par sur la même ligne.
Ils soutiennent Bruno Le Maire
- Hervé Morin
Le président du Nouveau centre a choisi l’alliance des Normands : il soutiendra Bruno Le Maire, député de l’Eure, département de la région Normandie que M. Morin préside. Il dit emmener avec lui une « centaine d’élus » s’engageant pour le « renouvellement politique » porté par M. Le Maire. Tous deux se sont affichés cette semaine ensemble lors de la visite d’une école qui lutte contre le décrochage scolaire à Asnières (Hauts-de-Seine).
Petit message avec mon ami @Herve_Morin après l'annonce de son soutien ce matin pour la #primaire2016 ! https://t.co/HdCkqzMDq3
— BrunoLeMaire (@Bruno Le Maire)
- Yves Jégo
Le député UDI de Seine-et-Marne avait affiché son choix dès le mois de septembre 2015. Au nom du soutien à une « nouvelle génération », il fait campagne pour Bruno Le Maire. Ne croyant pas que « 2017 (serait) le rendez-vous de la présidentielle et de l’UDI », il avait préféré choisir un candidat bien avant que le parti ne se prononce sur sa participation, ou non, à la primaire.
Il soutient Nicolas Sarkozy
Aussi membre du Nouveau centre, l’ancien ministre Maurice Leroy, a quant à lui rallié Nicolas Sarkozy.
Le député des Hauts-de-Seine André Santini et le sénateur Hervé Marseille pourraient également rejoindre les rangs des soutiens de l’ancien chef de l’Etat.