Vladimir Poutine rencontre le ministre de l’économie allemande, Sigmar Gabriel, le 21 septembre 2016, près de Moscou. | IVAN SEKRETAREV / AFP

Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé, mercredi 12 octobre, la France d’avoir cherché à « envenimer la situation » en forçant la Russie à mettre son veto au projet de résolution à l’ONU sur l’arrêt des bombardements en Syrie. Les Français ont déposé « une résolution, tout en sachant qu’elle ne serait pas adoptée, pour obtenir un veto [de Moscou], envenimer la situation et attiser l’hystérie antirusse dans les médias », a déclaré Vladimir Poutine, alors qu’il s’exprimait dans le cadre d’un forum économique à Moscou.

« Avec le peuple français et surtout les investisseurs français, rien a changé », a-t-il assuré avant d’ajouter :  « J’ai de très bonnes relations avec François Hollande et j’y tiens beaucoup. »

« Le dialogue se poursuit »

Le premier ministre, Manuel Valls, a de son côté dénoncé mercredi à l’Assemblée nationale « l’attitude d’obstruction injustifiable » de la Russie, après le veto de Moscou. « Nous continuerons à discuter avec la Russie et ses dirigeants, mais pas en vain (…) pour trouver une solution de paix », a renchéri le locataire de Matignon, en indiquant : « Nous avons pris acte de ce renoncement, mais le dialogue se poursuit. »

Cette nouvelle passe d’armes témoigne des relations tendues entre la Russie et la France. Le président russe, attendu le 19 octobre à Paris, pour inaugurer une cathédrale orthodoxe a annoncé mardi qu’il annulait sa visite. La présidence française souhaitait organiser une réunion sur la Syrie. Le Kremlin a refusé, jugeant cela humiliant pour un président russe qui veut se poser en acteur majeur, voire central, sur la scène internationale.