Propos sur les magistrats : Hollande « regrette ce qui a été ressenti comme une blessure »
Propos sur les magistrats : Hollande « regrette ce qui a été ressenti comme une blessure »
Selon des propos rapportés dans un livre de confidences à deux journalistes du « Monde », François Hollande avait dénoncé la « lâcheté » du monde judiciaire.
Des magistrats dénoncent une "humiliation" de la part de François Hollande
Durée : 01:06
Dans un courrier adressé vendredi 14 octobre aux représentants des magistrats, François Hollande dit « regrette[r] profondément ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats ». Selon des propos rapportés dans un livre de confidences à deux journalistes du Monde, qu’il ne dément pas vendredi, François Hollande avait dénoncé la « lâcheté » du monde judiciaire. Les représentants des magistrats ont vivement réagi jeudi à ce qu’ils qualifient d’« humiliation ».
« Vous avez exprimé, au nom de l’institution judiciaire, votre vive émotion à la suite de propos publiés dans un livre. Ils sont sans rapport avec la réalité de ma pensée comme avec la ligne de conduite et d’action que je me suis fixé[e] comme président de la République, garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire », écrit le chef de l’Etat dans une lettre également adressée à l’Union syndicale des magistrats (USM).
Le garde des sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a lui-même remis cette lettre aux hauts magistrats, qu’il recevait vendredi matin à la chancellerie.
Dans le livre Un président ne devrait pas dire ça (Stock), M. Hollande avait déclaré : « Cette institution, qui est une institution de lâcheté… Parce que c’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique. La justice n’aime pas le politique… ».
Selon la lettre de François Hollande remise vendredi, ces propos sont « sans réalité avec [sa] pensée ».