La programmation informatique reste un mystère pour vous ? Il est possible de s’y initier à l’occasion de la Code Week 2016, qui se tient dans toute l’Europe du 15 au 23 octobre. Pas moins de 168 ateliers de découverte, généralement gratuits, sont organisés toute la semaine à travers la France. Mais il est aussi possible de se lancer à tout moment de l’année en ligne ou sur son smartphone, avec des outils adaptés à son âge (dès 4 ans), à ses préférences et à ses objectifs.

Un contenu de cette page n'est pas adapté au format mobile, vous pouvez le consulter sur le site web

Voici huit façons de se mettre au code, avec pour chacune une sélection de sites, applications ou MOOC (type ouvert de formation à distance). Elle a été réalisée par Alexandre Amigouet, cofondateur de Toxicode, start-up ambassadrice de la Code Week, qui conçoit outils et jeux destinés à l’apprentissage de la programmation. A savoir, Toxicode organise mardi 18 octobre, à 20 heures, un live vidéo. Il sera l’occasion de s’essayer à Paint Duel, un jeu tout spécialement conçu pour débuter dans la programmation, et de répondre aux questions des personnes qui souhaitent apprendre à coder.

  • Pour débuter sans avoir à lire d’instructions

« Silent teacher est un petit jeu minimaliste que nous avons développé, plutôt à destination des adolescents et des adultes néophytes, pour découvrir à quoi ressemble la programmation, et ses concepts clés. Comme son nom l’indique, il n’y a pas de consignes : le prof est muet pour que l’internaute apprenne par essais-erreurs. Cela débute en douceur avec des choses familières, comme des additions ou des multiplications simples, avant de mener à des variables et des fonctions. A la fin de Silent Teacher, on n’est pas vraiment capable d’écrire du code, même simple, mais on a un petit aperçu de ce à quoi il ressemble, et on a compris quelques bases. »

  • Des applis pour progresser en 5 minutes dans le métro

« Je recommande Lightbot, une petite appli de jeu, car on y apprend la logique de la programmation sans écrire une seule ligne de code ! Il est possible de l’utiliser dès l’âge de 4 ans, grâce à une interface graphique très bien pensée. Malheureusement, ce n’est pas en français, mais les explications sont accessibles sans une grande maîtrise de l’anglais. L’objectif n’est pas de devenir un grand codeur, mais bien de montrer, grâce à des énigmes simples (et qui se complexifient au fur et à mesure des niveaux), la logique propre à la programmation informatique.

Dans le même esprit, on retrouve l’application RoboLogic, qui propose de “programmer” les mouvements d’un robot par un glisser-déposer de commandes. Et pour les courts trajets de métro, je recommande LRN, qui permet d’apprendre progressivement et sur certains langages. Attention, elle est en anglais. »

http://lightbot.com (disponible en application sur l’ensemble des plates-formes iOS, Android, Windows, etc.), RoboLogic (0,99 €, sur iOS uniquement) et http://LRNapp.com/(pour iPhone, bientôt disponible sur GooglePlay)

  • Apprendre le code en jouant à des jeux vidéo

« CodeCombat et CodinGame sont deux serious games : leur intérêt est qu’ils demandent de coder pour jouer. Afin d’attirer les habitués des jeux vidéo, l’interface graphique est très séduisante.

CodeCombat est parfait pour de jeunes ados. Il débute dans un donjon, où le héros doit avancer et collecter des gemmes en écrivant les lignes de code nécessaires. Tout est très bien expliqué, en français.

CodinGame s’adresse à des jeunes ayant eu une première expérience de la programmation. Il propose différents niveaux de jeux, dans des univers très variés, avec des vaisseaux, ou une moto par exemple. Moins accessible que CodeCombat, il permet d’aller plus loin et de s’essayer à de nombreux langages informatiques, dont le Ruby, qui connaît un fort développement actuellement. »

  • Exprimer sa créativité avec du code

« Code and Slash, l’un des sites que nous développons, permet de créer de toutes pièces un niveau de jeu vidéo en Javascript, le langage phare utilisé sur le Web. Nous avons souhaité faire un outil simple d’utilisation, et en français, afin que chacun puisse exprimer sa créativité : des enfants de 10 ans qui débutent, mais aussi des développeurs confirmés, qui auront l’occasion de progresser. Un simple clic donne accès à une “doc”, qui indique quelles lignes de code on peut taper pour faire tel ou tel mouvement… Mais on peut aussi aller plus loin en faisant du JavaScript à partir d’informations trouvées sur le Web. Penser à conserver l’URL de sa session dans ses favoris, pour la sauvegarder et continuer à développer son niveau une prochaine fois.

Dans le même esprit, la plate-forme communautaire Code-Décode, lancée pour l’apprentissage à l’école primaire, rassemble des ressources pédagogiques pour aborder avec aisance l’initiation au code, à la citoyenneté et à la culture numérique. A travers des applications et activités variées (pixel art, jeu vidéo, création littéraire, et bientôt robotique, design et chiffrement), l’enfant apprend les savoirs, savoir-faire et savoir-être tout en menant des projets créatifs en collaboration avec d’autres apprentis codeurs.

Enfin, nous avons développé un outil dont l’objectif est de permettre aux personnes de comprendre l’intérêt de faire du code proprement tout en étant créatif, dans l’esprit Minecraft, qui se nomme Utopian Architect. »

  • Assembler des pièces de puzzle plutôt que d’écrire du code

« Scratch n’oblige pas à écrire du code, ce qui le rend très séduisant pour des débutants : il s’agit d’emboîter des commandes, comme des pièces de puzzle. Réalisé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT, Etats-Unis), c’est l’outil le plus utilisé dans les ateliers d’apprentissage du code en France. Il offre une grande liberté, permettant de pratiquement tout faire : des jeux, des animations, des histoires, etc. C’est à la fois un avantage et un inconvénient, car on peut se sentir un peu perdu, de prime abord. Mais heureusement, de bons tutoriels ont été récemment créés pour apprendre à l’utiliser, à retrouver ici et. Dans le même esprit de programmation “visuelle, c’est-à-dire avec l’utilisation de blocs pour visualiser les éléments du code, signalons aussi Kidscod ou encore Microalg, développé par un professeur de mathématiques, et d’un accès simple. »

  • S’initier aux algorithmes

« Attention, il ne faut pas s’arrêter à l’interface un peu scolaire et démodée du site Castor informatique, qui prépare les élèves du CM1 à la terminale à un concours de programmation, se déroulant chaque année dans une trentaine de pays. Il n’est pas nécessaire de savoir coder pour y participer : il s’agit d’exercices de logique, qui font appel à des connaissances de maths, notamment algorithmiques. Disons que c’est une formation théorique à la façon de penser de la machine. »

  • Créer des sites informatiques

« Codecademy est parfait pour ceux qui ont besoin d’un objectif concret et d’un fort encadrement, à partir de l’âge de 14 ans. A la différence des autres ressources présentées, on se rapproche de véritables cours en ligne, qui sont gratuits et souvent traduits en français. L’avantage est de découvrir plusieurs langages de programmation de façon pratique, par exemple pour réaliser un petit site Web.

Dans le même esprit, la Khan Academy, qui s’est fait connaître par ses cours et exercices de maths en ligne, propose des modules de programmation informatique.

Pour ceux qui veulent apprendre à créer un site Internet, je recommande encore deux MOOC sur OpenClassrooms : “Apprenez à créer votre site Web avec HTML5 et CSS3” et “Apprenez à coder avec Javascript”. »

  • Apprendre à lire le code

« ReadJS permet d’apprendre à lire le code, à bien l’interpréter comme le ferait un ordinateur. C’est un outil utile avant de se lancer soi-même dans la programmation, et qui peut aussi servir à sensibiliser des professionnels au code de bonne qualité, pour leur éviter de faire des erreurs et de prendre de mauvaises habitudes. »