Des pirates somaliens ont libéré 26 otages asiatiques, détenus depuis près de cinq ans après une attaque de leur bateau de pêche, le Naham 3, ont annoncé samedi 22 octobre des négociateurs. Ils ont passé la plupart de leur captivité sur terre en Somalie. L’équipage du Naham 3 était composé de marins venant du Cambodge, Chine, Indonésie, Philippines, Taïwan et Vietnam.

« Ils sont actuellement en sécurité entre les mains des autorités de Galmudug (centre de la Somalie) et seront rapatriés sous peu à bord d’un vol humanitaire de l’ONU et envoyés ensuite dans leurs pays respectifs », a déclaré dans un communiqué (rendu public par l’organisation Oceans Beyond Piracy) John Steed, coordonnateur des Partenaires de soutien des otages (HPS), qui a négocié leur libération.

Un retour difficile

L’ancien colonel de l’armée britannique précise cependant qu’il reste un obstacle au retour au pays des otages : les faire sortir de la ville de Galkayo, où des combats sont en cours entre les forces rivales des régions autoproclamées semi-autonomes du Puntland et du Galmudug.

Après l’attaque du Naham 3 par des pirates somaliens en mars 2012 au large des Seychelles, 29 personnes avaient été prises en otages, mais une personne était morte pendant l’attaque et « deux ont succombé en raison de maladies » pendant leur captivité, selon le communiqué du HPS. « Ils ont passé plus de quatre ans et demi dans des conditions déplorables loin de leurs familles », a ajouté John Steed, qui a précisé que les négociations avaient duré dix-huit mois.

Samedi 15 octobre, 31 pays africains ont adopté une charte sur la sécurité maritime, la première du genre dans le monde, afin d’endiguer, entre autres, la piraterie maritime. Les premiers bateaux de commerce victimes de pirates somaliens avaient été attaqués en 2005. Ces attaques étaient devenues un danger pour la navigation internationale.

Au plus fort de la crise en janvier 2011, les pirates détenaient 736 otages et 32 bateaux. Il reste aujourd’hui dix otages iraniens et trois Kényans (dont une femme très malade) entre les mains des pirates somaliens, selon John Steed.