EELV : Jadot veut « gagner des législatives » ; Rivasi mise sur « l’optimisme de la volonté »
EELV : Jadot veut « gagner des législatives » ; Rivasi mise sur « l’optimisme de la volonté »
Le Monde.fr avec AFP
Lors de leur débat télévisé en vue du deuxième tour de la primaire, M. Jadot a répété qu’il ne « pens[ait] pas » que le candidat écologiste à la présidentielle « serait élu ».
Yannick Jadot et Michèle Rivasi sont candidats à la primaire Europe Ecologie-Les verts. | JOEL SAGET / AFP
Ils appartiennent au même parti, mais s’opposent sur l’objectif de la prochaine présidentielle. Les deux candidats à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot et Michèle Rivasi, ont exprimé, jeudi 27 octobre, des attentes divergentes en ce qui concerne les échéances électorales de 2017, le premier espérant surtout « gagner des législatives » quand la seconde mise sur « l’optimisme de la volonté ».
Lors de leur débat télévisé en vue du deuxième tour de la primaire, le 7 novembre, M. Jadot a répété qu’il ne « pens[ait] pas » que le candidat écologiste à l’élection présidentielle « serait élu ».
« Moi, je ne veux pas créer une déception, a-t-il dit sur l’antenne de BFMTV. Il faut qu’on sorte de la campagne avec la banane, qu’on soit superheureux de notre campagne et que l’on gagne des législatives. »
Mme Rivasi lui a rétorqué qu’elle avait « l’optimisme de la volonté » pour la présidentielle. « Yannick [Jadot] a toujours été élu sur des listes », a-t-elle souligné. Moi, quand j’ai été élue sur la ville de Valence ou au conseil départemental de la Drôme, au début, on me disait : “C’est pas possible, le canton est à 75 % UMP”. Eh bien j’ai gagné. »
Et d’ajouter : « Regardez la bulle [Emmanuel] Macron. Mais, il y a quoi dans cette bulle ? On ne sait pas ce qu’il y a dans son programme. Pourquoi il n’y aurait pas une bulle verte, avec un vrai programme à l’intérieur ? »
« Je serais pour une plate-forme »
Les deux candidats ont aussi exposé des positions légèrement différentes quant à la stratégie pour les législatives. M. Jadot a dit avec insistance qu’il ne souhaitait aucun accord avec le PS, « un parti qui tourne le dos à l’écologie », et que, selon lui, « il faut arrêter de penser l’écologie par partenariats tactiques ».
« Assumer ses idées, c’est aussi prendre le risque de perdre, a-t-il poursuivi. L’écologie politique aujourd’hui, ce n’est pas simplement un groupe à l’Assemblée nationale et un secrétaire d’Etat aux carottes râpées ! »
Mme Rivasi a, elle aussi, confirmé qu’elle ne souhaitait nouer aucun accord avec le PS, tout en ouvrant la porte à d’autres rassemblements. « Moi, je serais pour une plate-forme. C’est-à-dire que l’on construit un projet avec des gens, des déçus de différents partis qui ont envie de s’engager, pour écrire un programme législatif. »
« Il y aura donc peut-être des circonscriptions où il y aura Europe Ecologie-Les Verts et d’autres où ce sera la personne plus porteuse de ce programme. Ce sera au cas par cas », a-t-elle dit.