La croissance américaine plus forte que prévu au troisième trimestre
La croissance américaine plus forte que prévu au troisième trimestre
Le Monde.fr avec AFP
Le PIB des États-Unis s’est établi à 2,9 % en rythme annualisé alors que les analystes tablaient sur 2,5 %.
Le New York Stock Exchange (NYSE), principale plateforme d’échanges de la Bourse de New York (États-Unis), le 14 octobre 2008. | STAN HONDA / AFP
Après avoir déçu au deuxième trimestre, la croissance économique des États-Unis a accéléré plus que prévu au troisième trimestre, s’établissant à 2,9 %, selon une première estimation publiée par le département du commerce vendredi 28 octobre.
Initialement, les analystes tablaient sur 2,5 % pour cette première évaluation du produit intérieur brut (PIB) de l’été. Cet indicateur économique était attendu car c’est l’un des derniers publiés avant l’élection présidentielle du 8 novembre. Il reste encore les chiffres de l’emploi du mois d’octobre, qui doivent être publiés le 4 novembre.
Sur toute l’année 2016, le FMI prévoit une croissance de 1,6 %. La Réserve fédérale, elle, projette 1,8 %.
Au plus haut depuis deux ans
Au deuxième trimestre de l’année, l’activité de la première économie mondiale n’avait progressé que de 1,4 %. Au premier trimestre, seulement 0,8 %. Cette croissance de 2,9 % représente le rythme d’expansion le plus fort depuis le troisième trimestre 2014 où le PIB avait progressé de 5 %.
Pourtant, les consommateurs ont été plus prudents, puisque les dépenses de consommation, moteur traditionnel de la croissance américaine, ont continué de progresser légèrement (+ 2,1 %) mais à un rythme beaucoup moins fort qu’au trimestre précédent (+ 4,3 %).
C’est en fait du côté des entreprises que les investissements ont repris, là où ils étaient en berne depuis trois trimestres (+ 3,1 % au troisième trimestre au lieu de – 7,9 % au deuxième). Les dépenses dans les structures et surtout les stocks ont fini par rebondir. Ceux-ci pesaient sur le PIB depuis cinq trimestres car les entreprises préféraient puiser dans ces stocks plutôt que d’en former de nouveaux.
Ce rattrapage bienvenu a été soutenu par un gonflement des exportations qui, malgré l’appréciation du dollar, ont grimpé de 10 %, leur plus forte croissance depuis fin 2013. Les importations ont pour leur part modérément accéléré (+ 2,3 % après + 0,2 %).