Selon un bilan fourni mardi par les dirigeants militaires irakiens, 57 membres des forces de sécurité irakiennes avaient été tués et 255 blessés. Les forces peshmergas kurdes alliées aux forces fédérales irakiennes déplorent pour leur part 30 morts et entre 70 et 100 blessés. | Uncredited / AP

Au onzième jour de l’offensive des forces irakiennes sur Mossoul et sa région, le général américain Joseph Votel, chef du commandement central de l’armée américaine (Centcom), a déclaré jeudi que les forces irakiennes avaient « probablement tué environ 800 à 900 combattants » de l’organisation Etat islamique (EI), jusqu’à présent. Une coalition internationale menée par les Etats-Unis soutient les forces irakiennes dans la bataille de Mossoul, notamment par des frappes aériennes.

Le général Votel a ajouté qu’il était difficile de fournir des chiffres précis car les combattants de l’EI se déplacent en petits groupes autour de Mossoul et tentent de se fondre dans la population.

L’offensive, lancée le 17 octobre sur trois fronts (est, nord et sud), se concentre pour le moment sur les localités des alentours de Mossoul.

Le général Votel a également indiqué que selon un bilan qui lui avait été fourni mardi soir par des dirigeants militaires irakiens, 57 membres des forces de sécurité irakiennes avaient été tués et 255 blessés. Les forces peshmergas kurdes, alliées aux forces fédérales irakiennes, déplorent pour leur part 30 morts et entre 70 et 100 blessés.

Afflux massif de réfugiés

La perspective de devoir livrer une véritable guérilla urbaine à environ 3 000 à 5 000 djihadistes, selon une estimation américaine, retranchés dans une agglomération de 1,5 million d’habitants d’après l’ONU, fait craindre un déplacement de population à grande échelle.

Ce possible afflux massif de civils inquiète beaucoup la communauté humanitaire dans un pays qui a enregistré déjà plus de 3,3 millions de déplacés depuis le début en 2014 de l’expansion djihadiste.

Pour l’heure, le ministère des migrations irakien a comptabilisé plus de 11 700 déplacés, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations a avancé jeudi le chiffre de 15 804 personnes déplacées depuis le début de l’offensive.